Hiver rouge
4.9
Hiver rouge

Téléfilm de Xavier Durringer (2011)

Ce que j'ai pensé de ce film, et en trois lettres ?
La réponse à cette énigme est fournie par le commissaire Rousseau de ce navet (alias Patrick Chesnais) qui, à 64 balais, n'a toujours pas fait valoir ses droits à la retraite, contrairement à tous ses petits copains ! Maso ou manque d'annuités, adepte de la ligne Sarko ?
Bref, notre senior enquêteur, qui est le champion du management à la hussarde inter-commissariats, gratifie Borel (Bruno Lopez) un de ses mulets, d'un "J'te trouve vraiment con !"
Voilà le terme adéquat pour qualifier cette histoire neu-neu.
Rousseau eut pu d'ailleurs pu invectiver un autre de ses assistants du même compliment : Gérald Laroche est aussi crédible en flic que s'il avait été curé dans "Don Camillo"...
Puisqu'on en est au chapitre du casting, crevons l'abcès et examinons la sélection de sa directrice, Françoise Ménidrey, qui utilise probablement pour ses chois la boule de cristal... Passons sur le choix de la valeur sûre, Patrick Chesnais, qui comme nous traîne son ennui et son désappointement tout au long du récit... Passons encore plus rapidement sur la pseudo psycho-criminologue (j'aime mieux le terme que profileur) jouée par une comédienne que personne ne connaît, et ne connaîtra probablement jamais. Passée là par hasard ?
Ménidrey sait aussi trouver la meilleure adéquation entre le comédien et son rôle : c'est ainsi qu'elle utilise Jane Birkin comme sourde, muette, et en fauteuil ! Humiliant quand on connaît les talents de la comédienne. Fins de mois difficiles, Jane ? Consternant ! Je passe sur les autres aberrations du recrutement : heureusement, il y a quand même Brigitte Catillon. C'est bien peu.
La réalisation de Xavier Durringer est comme le reste : mauvaise à en être pathétique ! Le train-train aidant, il organise son film comme une pièce de théâtre... D'où abondance de scènes inutiles, mauvais raccords, le tout avec le rythme d'un escargot réintégrant sa coquille après une dure journée de labeur ! Il faut meubler pour tenir le timing d'où scènes et plans inutiles !
On eut pu espérer que Charles Court soit plus fécond en matière d'accompagnement musical, mais il se met au diapason (c'est voulu) de la médiocrité ambiante. Comme au théâtre, il aurait été préférable de s'en passer !
Le couperet (projeté lui, ce soir-là sur Arte) du public a été impitoyable : 11° place de la TNT en audience avec 600 000 spectateurs (qui n'ont pas forcément aimé) et 2,6 % de part de marché.
Un film tous les soirs, se targue Chérie 25 : soit mais si on pouvait en trouver de meilleurs ?
TF1 le 06.01.2018- Chérie 25 le 14.03.2018

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le 15 mars 2018

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peppinacoop
5

Critique de Hiver rouge par peppinacoop

Pour Patrick Chesnay on entame le 1er épisode d'une série de 4 .Le rôle du commissaire Rousseau lui va bien .

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