Le plus bel hommage qu'un réalisateur peut faire au cinéma est de réaliser un bon film, non pas de faire un catalogue de références cinématographiques pour cinéphiles prétentieux.
Certes, c'est une œuvre originale et quelques éléments sont intéressants (notamment l'utilisation de la musique) mais le scénario est totalement abracadabrant et bien trop déroutant pour que le public y décèle un quelconque intérêt . A trop laisser de questions en suspens, Leos Carax ne donne au public aucune trame à laquelle se raccrocher, ce qui était intriguant au début laisse peu à peu place à l'ennui. Je me suis d'ailleurs tellement ennuyée que j'ai fini par en pleurer à quinze minutes de la fin. Peut-être était-ce des larmes de dégoût, de malaise, d'épuisement ou de soulagement ? Je ne saurai jamais. Ce que je sais en revanche, c'est qu'il ne faut jamais se fier entièrement aux critiques de la presse, jamais. Si je pouvais inventer un bouton "je ne recommande pas ce film", je le ferais spécialement pour ce film.
Les critiques qui encensent ce film se réjouiront de voir le grand public descendre le film parce qu'ils ne "comprennent" pas leur cinéma. Le grand public rira de la prétention de la presse qui ne comprend décidément rien au divertissement. Et le cinéma français continuera à creuser ce regrettable gouffre qui sépare les films intellectuels des films populaires, au lieu de diviser les œuvres cinématographiques en deux catégories : les bons films et les mauvais. Dommage.