Je n'ai jamais pu encadrer la gueule de Jason Statham. Est-ce sa calvitie mal rasée ? Sa mâchoire de bulldog ? Son regard vide ? Son jeu souvent très mauvais ? J'ai beau apprécié les films d'action sévèrement burné avec des bêtes comme Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger datant des années 80/90 mais là, rien à faire, c'est "stronger than me" comme dirait l'ami Jean-Claude.

Mais là, surprise.

- Wild Horses -

Ne cachons pas plus le suspens. Jason Statham est bon dans "Homefront", par contre, le film est mauvais.
Le bougre couche un père de famille veuf, ancien mec des forces armées (forcément) cherchant à vivre une petite vie rangée et tranquille avec le produit de sa semence. Chose amusante, Stallone, qui est scénariste ici, a décidé de vraiment montrer que la vie était très tranquille : une maison gigantesque (sacrée retraite), un terrain tout aussi grand avec des jolies fleures fleuries et surtout, des chevaux. Deux chevaux. J'ai été surpris. Des chiens, je voulais bien mais des têtes larges comme une baguette de pain aplati... Ouach. Bon, ce détail nous assure quelques bonnes scènes où l'amour paternel est touchant comme un handicapé sans son fauteuil roulant.
Blague à part, c'est, si je ne m'abuse, le premier rôle de ce genre pour Statham. Et il s'en sort avec les honneurs. J'aime beaucoup son style vestimentaire : chemise à carreaux, casquette de pêcheur, jeans dégueulasse... Le redneck à devenir par excellence.

- Le code noir -

Le problème dans "Homefront" est double. Premièrement, le scénario. Certes, c'est un film d'action banal, faut pas s'attendre à retrouver du Iñárritu mais tout de même. Stallone ne s'est pas emmerdé. Vas-y que je te fous un "je suis tout seul avec ma petite fille contre des méchants gens aux cheveux gras et poils ultra-développés" ou un "je cache des armes sous mon lit et je garde des documents top secret dans mon garage". Ouais, faut pas s'étonner qu'il se fasse baisé la gueule. Le pompon est touché avec le chat. Putain, Statham qui cherche un chat comme un con sous MD dans la maison, c'est à mourir de rire. Et voilà que son sperme + 10 ne peut pas dormir sans. Arf, la vie n'est pas drôle quelques fois. Mais aussi le coup du nigga (obèse, ça va de soit), ami avant tout. On dirait un Forest Whitaker avec le sourire à la con en moins. Cocker party !
Pourtant, ce n'est pas l'acteur qui gagne l'oscar du "ridiculous face".

- James bouclé -

Le pire, c'est James Franco. Déjà que l'abruti se perdait dans des méandres de merde avec "Spring Breakers", voilà qu'il se tue avec un rôle d'une mièvrerie totale, quasiment impardonnable. Son arrivée dans le squat, avec l'ombre et la batte... ouach. Un petit dialogue qui le résume assez bien "salut, je fais la grimace pour faire peur". Un pseudo bad-boy ou un âne fier d'être âne ? Les deux, mon capitaine. Même son beau-frère est plus excitant.
En fait, tous les méchants dans "Homefront" sont du même acabit.

- Aware of our own pleasure -

Bon, il y a toujours de bonnes choses dans le film. La tension dans certaines scènes d'action, je pense à la station-service. C'est simple mais jouissif. Le Jason n'est pas très content et enchaîne les punchs comme une actrice porno enchaîne les... voilà. Faut reconnaître que le bougre se défend bien. Mais je préfère le Jean-Claude.
Et oui, Jean-Claude, c'est la maître. Le "master of the fight".
Que dire pour résumer "Homefront" ? C'est mauvais, prévisible mais on passe tout de même un moment assez agréable. Et pour une fois que Statham est bon, autant profiter.
Nikki
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le 9 avr. 2014

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