To bee or not to bee

J’ai découvert Honeyland un peu par hasard, en parcourant le replay de France télévision. J’ai peut être choisi ce film parce que l’affiche m’a fait penser à la série Breaking Bad mais il n’y a vraiment aucun rapport entre le sujet du film et la série américaine. Le film est un documentaire traitant de l’apiculture ancestrale. Et ce documentaire est une claque.

Une claque esthétique d’abord par la beauté photographique du film, une claque dramaturgique pour la narration de la vie d’une femme. Une femme qui détient le savoir de l’apiculture traditionnelle. Une femme autonome qui vit spartiatemement et qui s’occupe de sa mère très âgée. C’est aussi l’histoire d’un village qui se meurt où les maisons en pierre sont plus abandonnées qu’habitées.

Et ce documentaire interroge profondément sur la perte de sens dans notre relation avec la nature en oubliant le fragile équilibre qui nous lie à elle. L’héroïne semble la seule à encore vivre en harmonie avec la nature. Elle est comme une dernière rescapée avant l’anthropocène. Elle mène alors un combat vain contre la recherche de randement, de profit, le capitalisme.

C’est un film beau et tragique qui questionne nos propres modes de vie si déconnectés de notre environnement où nous avons perdu la connaissance nécessaire pour vivre en auto suffisance et où, pire nous détruisons l’écosystème où nous vivons.