Au départ, j'étais super content de voir un documentaire dans les coulisses de l'amateur porn, de voir et d'entendre quatre teens parler de leur aventure dans ce monde si férocement décrié, alors que franchement, personne ne se la touche pas !
Et puis j'ai regardé l'objet.
La seule chose que j'ai découverte ("Arrête donc de squatter les tubes, tu te pourris l'encéphale", NDA), c'est Stella May. Elle incarne à elle seule l'objet jetable, base de la société moderne capitaliste. Et puis mademoiselle personnifie le message à caractère moralisateur du "documentaire", considérant la pornographie comme le mal absolu. Oui, c'est implicitement à charge, et la progression de Stella dans cet univers impitoyable et particulier en est la démonstration empirique. Fraîchement embarquée sur le voilier du porn, la cute teen découvre avec innocence les premiers tournages, les premières centaines de dollars gagnées...
Même quand j'ai des expressions bizarres et que je m'en rends compte, des types penseront : "T'es trop bonne, j'ai envie de te baiser." Ça booste ma confiance de savoir que je suis désirée à ce point. Tant que vous avez des nichons, un vagin et un cul, c'est tout ce qui compte.
Malgré une candeur latente, elle nous sort du tiroir une phrase qui pourrait être fondatrice de notre hypocrite société contemporaine, mettant en avant un féminisme qui, à part se tirer une balle dans le pied, ne tend qu'à faire régresser une époque sauvagement perdue dans les méandres de l'idiocratie. Le sexe (qu'il soit vécu, vu, fantasmé, solo, duo, trio et tutti quanti, que les chromosomes des partenaires soient X ou Y, ...) est la base de notre civilisation. Je ne comprends pas, et jamais je ne comprendrai, cette politique de l'autruche consistant à blâmer la pornographie, en général. Elle existe de tous temps, et croivez bien, Mesdames et Messieurs, que les fresques de Lascaux ne sont que le catalogue mural d'un jeune zoophile coincé dans le turfu. Nous sachoyons, TMTC.
Du temps perdu, mais un fap de gagné.