100 millions de chinois ont vu Chao shi kong tong ju (combien de temps vais-je t'aimer) et ont visiblement adoré les clins d'oeil entre le Shanghai d'aujourd'hui et celui de 1999 puisque le film ne cesse de passer d'une époque à une autre. La faute à une faille dans l'espace-temps qui fait se rencontrer une femme et un homme qui vivaient chacun à une période différente. Il s'agit donc d'une comédie romantique agrémentée d'un voyage dans le temps et qui s'autorise aussi quelques embardées dans le drame et plus rarement dans le burlesque. Etrange film, délibérément commercial mais qui contrairement à d'autres productions chinoises, plus spectaculaires, ne vise que le marché intérieur d'où l'impression parfois d'être Lost in translation et de ne pas tout capter des intentions de la cinéaste Su Lun dont c'est le deuxième long-métrage. Une chose est claire, en tous cas, on y fait montre d'une grande nostalgie pour la fin du XXe siècle quand les vieux quartiers de Shanghai existaient encore et que le cynisme triomphant du capitalisme n'avait pas encore gagné la partie. Sinon, oui, l'interprète féminine a beaucoup de charme et le film est parfois réussi quand il ressemble à une bulle de savon et ne se prend pas trop au sérieux. Ce n'est pas toujours le cas, hélas.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mon Festival de Fribourg 2019

Créée

le 15 mars 2019

Critique lue 311 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 311 fois

Du même critique

Anatomie d'une chute
Cinephile-doux
6

Procès d'intentions

Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...

le 28 mai 2023

91 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

83 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

75 j'aime

15