Battle royale canin

Le parallèle entre Hunger Games et Battle Royale est immédiat. Et si le survival japonais est bien plus réussi en matière de psychologie face à un tel événement, l'adaptation américaine des romans éponymes n'est pas dénuée de qualité. Bien entendu, comme la majorité des supers productions outre-atlantique, Hunger Games reste très manichéen. Nous avons des gentils à aimer et des méchants à haïr ce qui dans ce contexte de match à mort semble un peu limite. Mais soit, acceptons le car même si il s'agit d'un véritable objet commercial, le film n'est pas exempt de bonnes surprises. Son contexte bien évidemment qui doit beaucoup au livre et qui met en lumière certains travers exacerbés de notre société accro au voyeurisme mais aussi les coulisses de ses émissions, tout le show orchestré pour vendre. Sur le plan cinématographique, la première partie du film permet de dresser un portrait exhaustif du monde dans lequel évoluent les personnages. Mais ce qu'on attend avec presque autant d'impatience que le public sorti tout droit d'un défilé de Jean-Paul Gautier, c'est l'affrontement entre les différents districts. On regrettera peut-être que le scénario évite à nos héros de trop lourds dilemmes moraux mais on ne s'ennuiera pas pour autant. Pour un film de 2h20, Hunger Games ne laisse pas de place à l'ennui. Un premier film un peu lisse pour un sujet aussi brûlant mais il semblerait qu'il ne s'agisse ici que de l'introduction. Voyons le développement.