Non mais remboursez, quoi ! Je m'attendais à une série B horrifique. Normal puisqu'il y a le mot piranha dans le titre. De piranha, il n'y en aura pas l'ombre d'une arête sauf des poissons tout à fait normaux que le héros attrape à mains nues pour se nourrir.
En fait, il s'agit d'un film d'action russe mêlant l'aspect survie d'un Predator et...en fait c'est tout. Parce que le début, c'est du blabla où on envoie une "scientifique" (aussi scientifique que Denise Richards dans Le monde ne suffit pas pour donner un ordre d'idée) et son guide, vraisemblablement formé chez Schwarzenegger et McGyver, enquêter sur un laboratoire de recherche disparu.
Rapidement, ce labo et ce qu'il contenait devient le cadet des soucis d'à peu près tout le monde car entre en scène un psychopathe aux cheveux peroxydés (normal, c'est un psychopathe) dont on apprend qu'il est le fils d'un des scientifiques dans le complexe de recherche du début. Si le scénariste introduit une idée dans la durée, on ne va pas s'en sortir.
Seulement, une fois sorti de cette jungle dans laquelle ils étaient pris en chasse, il reste bien une demi-heure. Qu'à cela ne tienne, le contentieux entre le psychopathe aux cheveux peroxydés et le guide va se poursuivre chez des paysans au fin fond de la Russie. Avant de se terminer sur un train dans un combat final où on ne voit que le décor en arrière-plan car oui n'est pas Tom Cruise qui veut.
Ce film réussit le tour de force d'être aussi patriotique que ses homologues américains. On entendra plusieurs fois la scientifique (une brune avec des gros seins) féliciter le héros d'avoir sauvé le monde. Après tout, pourquoi pas ? Les Russes ne sont pas plus bêtes que les autres et ont visiblement eux-aussi des combattants d'une redoutable efficacité. C'est ballot que ce ne soit que du cinéma parce qu'en vrai attention les dégâts.