«Hurricane» de Rob Cohen, c'est un braquage de 600 millions de dollars pendant un ouragan, quand on voit le film, on comprend instantanément le défi que cela doit représenter pour un réalisateur, ou pas.
Comment autant d'action et de péripéties avec un budget visiblement conséquent et un synopsis aussi intéressant, on arrive à visionner ce blockbuster sans bouger un sourcil ? Quand la force du vent d'un l'ouragan arrange l'action et le scénario. 200km/h, ça peut faire valdinguer dans les airs à une puissance folle deux personnes, ça peut aussi ne pas les empêcher de circuler sans trop de difficultés, dehors en pleine tempête. Ça peut faire valdinguer un 35 tonnes dans les airs (celui du méchant), mais pas son voisin strictement identique qui roule à ses côtés (celui des gentils), etc.
Qu'un film de divertissement soit irréaliste n'est pas un problème en soi, qu'il possède des incohérences est - déjà - un peu ennuyeux, mais si en plus toute l'action est ultra-téléphonée, c'est terminé. C'est une écriture très paresseuse, de loin la pire que j'ai eue à voir depuis un moment dans ce genre-là. Au bout d'une heure de film, la suspension consentie de l'incrédulité trépasse comme un poids plume de 60kg dans un ouragan, on y croit plus et notre intérêt pour les personnages s'envole aussi promptement que les toitures des bâtiments dans «Hurricane».
Donc, beaucoup d'action, beaucoup de vent, beaucoup de méchants, peu d'intérêt...