Le film satisfera sans doute les fans inconditionnels de l’artiste qui après The Idol continue sa thérapie personnelle en la mettant en scène. Mais si la série tant décriée présentait quelque intérêt, l’OFNI de Trey Edward Shults donne le sentiment d’avoir trop peu à raconter. Certes, la réalisation fantasque est maîtrisée et les acteurs sont au niveau mais l’ennui finit par s’imposer à force de redites formelles autant que fondamentales. On ne doute pas qu’un tel exercice présente pour Abel Tefaye quelque effet cathartique mais c’est à la fois égoïste et presomptueux de s’imaginer que sa cure vaut d’être filmée puis diffusée. Si ce n’est pour apprécier de plus près le rapport obsessionnel que semble vouer la star aux femmes qui l’adorent, il vaut mieux passer son chemin.