Avec l’aide de complices placés, Marla Grayson cible les personnes âgées fortunées et s’arrange pour en devenir la tutrice. L’occasion de vendre leurs biens et de se servir dans leurs porte-monnaie garnis. Mais Jennifer Peterson, qu’elle vient de faire interner, n’est pas la mamie esseulée que l’on pourrait croire.
Le fair-play n’est qu’une blague inventée par les riches pour que les autres restent pauvres. Dans la vie, il y a ceux qui prennent et ceux qui se font prendre. Les prédateurs et les proies. De quel côté vous trouvez-vous ? Maria sait qu’elle est une « putain » de lionne. Ses agneaux sont des pigeons couvant un nid de billets verts et qu’elle plume sans aucun scrupule.
Dans ce rôle de mante non religieuse, on retrouve avec grand plaisir Rosamund Pike, « gone girl » au carré parfait et à l’amoralité assumée. Plus stratège que Tyrion Lannister, la blonde mène un jeu de dupes et de dames dans lequel le pouvoir au féminin est à l’honneur. Voleuses, victimes et tueuses mettent en échec les rois. Pourtant, l’on a bien du mal à pardonner la vénalité de l’héroïne dont le seul rêve américain est d’amasser le plus de dollars possible sur les dos usés. Une cupidité que le film n’ose pas assumer et qu’il choisit de punir au final sans pour autant nous satisfaire.
(6/10)
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