C'est sans honte et en toute connaissance de cause, que je me rends à la séance de I Wish, le nouveau navet du tâcheron John R. Leonetti, déjà responsable du nanar Annabelle dont la suite débarque le 9 août. Même si le film ne se montre pas aussi navrant que sa précédente réalisation, cela reste du haut-niveau dans le domaine du film d'épouvante ne faisant jamais peur, mais sachant se montrer régulièrement ridicule.


Dès le début du film, Johanna Shannon (Elisabeth Röhm) se suicide en découvrant que John R. Leonetti est le réalisateur. C'est surement pour cette raison que les spectateurs se rendant à la séance avec des cordes, se sont fait refouler. D'après plusieurs études, on a pu constater que de nombreuses personnes ont tenté de mettre fin à leurs jours devant un film mise en scène par cet homme. Rien de bien étonnant, tant le metteur en scène est incapable de faire un plan correct et tente de masquer sa médiocrité en usant de tas d'artifices. D'ailleurs, la scène du suicide se déroule à grands renforts de bruitages de type musical, pour bien nous faire comprendre que ce moment est effrayant. Le résultat recherché ne fera évidemment pas son effet, sauf auprès de sa fille Clare (Joey King). Elle va prendre le relais de sa mère, pour le pire et le médiocre.


Son père Jonathan (Ryan Phillipe) est obligé de faire les poubelles pour que John R. Leonetti puisse financer son navet jusqu'à la fin. Le sacrifice de cet acteur est émouvant. Durant ses fouilles, il va tomber sur une boite avec des inscriptions de type asiatique. Comme sa fille prend des cours de chinois, il va lui offrir. Ce cadeau empoisonné exauce sept vœux et dès qu'il les exécute, il prend une vie de manière ridicule. La première victime sera Max, le chien de Clare et surtout le meilleur acteur du film. Sa perte sera difficile à vivre pour les spectateurs. On va entendre quelques sanglots aux quatre coins de la salle, à moins qu'ils soient dû à la consultation de leurs mobiles et qu'ils viennent de se rendre compte que le film n'a débuté que depuis un quart d'heure. Après ce choc émotionnel, on peut sérieusement se pencher sur les prochains décès.


Celui du riche oncle de Clare est un grand moment. Il glisse en mettant son vieux pied dans sa baignoire, frappe le rebord de celle-ci avec le crâne et se met légèrement à saigner. On pense que son compte est bon, mais il se relève et s'assomme avec le robinet. Comment ne pas éclater de rire face à cette scène immensément ridicule. Ce n'était pas l'effet recherché, mais c'est impossible de résister. Ce sera aussi le cas devant la mort de Mrs. DeLuca (Sherilyn Fenn), qui est un peu tiré par les cheveux. En fait,I Wish est la version low cost de Destination Finale, sauf qu'il est dénué d'imagination et presque d'hémoglobine. John R. Leonetti est incapable de nous surprendre, de créer une atmosphère angoissante et pire encore, de nous faire peur, un comble dans un film soi-disant d'épouvante.


Après les décès, ce sont les vœux qui vont se révéler ridicule. Certes, Clare est une adolescente et on peut comprendre certaines de ses demandes, du moins au début. Le souhait de voir la connasse blonde de son lycée se mettre à pourrir, c'est plutôt sympa, surtout qu'elle ne connaissait pas encore le pouvoir de la boite. Le fait de récupérer la fortune de son défunt oncle, cela se comprend vu la situation financière de sa famille. Après, cela se complique avec son désir de voir le beau gosse du lycée tomber follement amoureux d'elle et d'être populaire. Le pire est à venir en souhaitant que son père ne lui fasse plus honte, sérieusement! La paix dans le monde? La faim dans le monde? Pizzas offertes et à volonté pour tous? Abonnement Netflix gratuit? Bah non, mademoiselle ne pense qu'à son bonheur, putain de sale adolescente égoïste! On a presque envie de la voir mourir d'une chute de noix de coco sur son crâne vide (N'oubliez pas que la noix de coco tue plus que le requin, alors laissez-le en paix!).


Après Annabelle, John R. Leonetti confirme son statut de faiseur de navets. Il devrait se recycler dans l'agriculture, vu qu'il semble plus douer avec les légumes que ses personnages et histoires. C'est le navet de l'été, en attendant Annabelle 2.

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le 29 juil. 2017

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Laurent Doe

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