Film d'action new generation mettant en scène la jeune star de Twilight Taylor Lautner dans un autre registre que le conte vampirique à l'eau de rose, Identité secrète marque le retour derrière la caméra du spécialiste des films d'action John Singleton, absent du circuit depuis le sympatoche Quatre Frères six ans auparavant. Sorte de La Mémoire dans la peau calibré pour les adolescents, le long-métrage fait donc le strict minimum au niveau du scénario, privilégiant les scènes d'action et les moments romantico-pseudo-émouvants au profit d'une intrigue finalement très basique.
Un jeune homme découvre qu'il a été en fait adopté par un couple d'agents secrets ultra-entraînés, se retrouve orphelin et tente d'échapper à des ravisseurs hauts placés tout en cherchant à découvrir la vérité. Ça sonne comme du déjà-vu ? Certes, mais on n'est pas vraiment là pour ça. À dire vrai, on est surtout là pour voir des courses-poursuites haletantes, des combats mano a mano virulents et des fusillades grandiloquentes. Et pour cela, Singleton n'a pas perdu la main, le film regorgeant de moments du genre efficacement mis en scène.
Le casting quatre étoiles est lui aussi exaltant, d'Alfred Molina à la trop rare Sigourney Weaver en passant par Michael Nyqvist, échappé de la trilogie suédoise Millénium, sans oublier les excellents Jason Isaacs et Maria Bello. Seul point négatif au final : notre héros, campé par un Taylor Lautner finalement plus agaçant que dans la saga de Stephenie Meyer. Exhibant ses muscles non-stop et son regard de benêt, il plombe le film d'une incrédulité décevante, et là où il aurait pu casser son image de beau gosse à peine bodybuildé, Lautner joue de sa nouvelle popularité et en fait au contraire des tonnes dans ce registre. Dommage.
Pour le reste, Identité secrète nous propose d'excellentes séquences de bastons bien orchestrées et bourrées de références évidentes (l'affrontement dans le train inspiré de Bons baisers de Russie, le final classique dans le stade de baseball), faisant du long-métrage un bon petit thriller d'action bien léché qui nous fait passer un bon moment. On n'en demandait pas plus.