Sans grande originalité, ce film (que j’ai vu bien trop jeune) m’a fortement traumatisée dans mes jeunes années. Et quand je dis "jeune" je suis généreuse puisqu’à ce jour je ne suis pas réellement heureuse de croiser un clown (et plus vraiment jeune non plus, soyons honnête).
La version 2017 arrivant, il m’a semblé tout naturel de rester bloquée devant la petite lucarne quand a été diffusé la version mythique des années 1990.
En premier lieux, je commencerais par : 3h12 !!!! 3 fucking heures 12 !!! J’avais oublié qu’à la base il s’agit de deux téléfilms ! Le réveil à été dur le lendemain…
Concernant le premier volet, j’avais aussi oublié les nombreuses qualités de ce film !
Je ne vais pas revenir sur le pitch (le petit encart en bas de la photo sur la page SC le fait bien mieux que moi) et surtout pour le moment, bien que je n’ai pas le temps de critiques à rallonge, j'ai fortement envie de faire une petite critique quand même (tout en perdant des lignes à faire la précision, alors que j’aurais pu les mettre à profit pour résumer le scénario par exemple… he he !).
Le premier volet est à mon sens plein de qualités !
Primo, pour un film qui tourne autours des peurs (censées être) d’enfant, la mise en scène des enfants et des codes de leur groupe est pas mal du tout. Le film joue bien entre les angoisses et les problèmes de chacun, que ce soit au sein de son foyer (père décédé ou violant, mère trop présente…) ou dans la société (harcèlement scolaire, autoritarisme et mépris de certains adultes…). Globalement, dans mes souvenirs c’était un peu ça être enfant. Être balloté entre des groupes avec lesquels il faut composer sans forcément avoir le sentiment d’être écouté ou compris. Le fait que nos préados soient aussi à une période de leur vie où arrivent les premières amourettes est aussi très malin. Si si, souvenez-vous cet étape où l’autre sexe cesse d’être « dégoutant » pour devenir « attirant » (votre corps change c’est normal, restez calme). Avec ce bon vieux Gripsous tout est une question de transition.
Et surtout ce que j’aime c’est la création de ce groupe de « losers » qui, quoique très classique dans les films d’horreur, fonctionne très bien. Là encore, je pense que nous sommes plusieurs à retrouver des choses vécues (quoi vous n'avez jamais fait de pacte de "sang" entre copains à la ventoline vous!!).
Bref en plaçant l’action dans cet entre-deux où l’enfant commence à se rebeller et à se détacher des adultes pour devenir ado, le tout fonctionne bien. L’horreur est d’autant plus familière comme ça. Voir des choses « qui n’existent pas » à un âge où les adultes nous jugent trop grands pour ces peurs de petits enfants ça augmente un peu la tension. La scène du lavabo plein de sang est géniale de ce point de vue ! Souvenez-vous encore de cette période où nos parents sont de gros nases qui ne comprennent rien à rien, même quand des meurtres se reproduisent tous les 30 ans! Heureusement que notre club de 5 (+2 ok...) est là. Scooby Doo viendra peut être les seconder dans quelques années qui sait.
En fait je ne vais pas aller plus loin. Pour le reste, sur le plan de l’horreur le film a vieilli (pas trop mal à mon sens) et utilise des standards assez convenus et efficaces. Tout y passe mais perso ça me fait plaisir. Les acteurs enfants sont cool, les adultes jouent atrocement mal au point que je ne parlerais pas du second volet. Il faut vraiment être on ne peux plus patient pour le visionner.
En fait, quand je dis que j’aime ce film, je parle surtout de la première partie. La twist final est génial et pas besoin de voir le nanar qui suit l’ensemble. En fait tout est naïf mais ça donne un petit goût « shonen »-de-nos-bonnes-vieilles-années que j’adore !
Hâte de voir la nouvelle version du coup!
NB: Une fois encore avec S. King, il semblerait que le film soit bien en dessous du livre, chose que je n'ai pas encore vérifiée.