Gangster, temps et Nostalgie

Après la lecture du livre et plusieurs visionnages du film, j’ai finalement décidé de parler d’un de mes films préférés : Il était une fois en Amérique. Voyage entre film de Gangster et expérience nostalgique je vais expliquer pourquoi ce film est actuellement un de mes préférés.
( sans spoil )

Tout d’abord la narration sous forme de puzzle qui nous fais voyager à travers les souvenirs de Noodles et plusieurs époques, narration complexe et fluide qui permet une immersion totale dans le personnage principal et dans sa nostalgie.

Personnage assez complexe pour lequel on va parfois s’identifier, ressentir de la compassion et parfois de la répulsion à cause de ses actes. Noodles est un gangster et il va se comporter comme tel faisant parfois usage d’une violence extrême. C’est un homme qui fais des choix, parfois des mauvais choix. Et cela va lui coûter cher.

Et pour interpréter ce personnage déchirant quoi de mieux qu’un des meilleurs de sa génération : Robert De Niro. On en vient donc au deuxième point : le casting. Et il me paraît important de commencer par les plus jeunes donc les versions adolescentes des personnages principaux.
On parle beaucoup des versions adultes des 4 gangsters mais je trouve que les versions plus jeunes se hissent à la hauteur des acteurs adultes, et c’est peu dire ! Sans oublier le petit Dominick qui s’ajoute a cette petite bande de voyou espiègle et téméraire. Je trouve ça même dommage que l’on en parle pas plus que ça. Les autres personnages de cette période ne sont pas à laisser de côté et sont joué avec justesse, comme Deborah par la jeune Jennifer Conelly.
Bien sûr le casting de la deuxième période temporelle du film est tout simplement exceptionnel avec un duo James Woods - De Niro qui se livrent une bataille impressionnante tant il me parait impossible de déterminer si l’un crève plus l’écran que l’autre. Sans oublier la Déborah adulte joué par Elizabeth McGowern qui est sublime. Quelques autres stars viennent s’ajouter à la liste comme Joe Pesci ou Burt young.

Le film arrive à se positionner à la fois en film de gangster et en film sur le temps tout en brassant de nombreux thèmes.
Fusillades, braquages et toute sorte de magouilles sont donc au menu de ce film de gangster qui coche toute les caractéristiques d’un très grand film du genre. Et en plus de cela le film va explorer de nombreux thèmes comme l’amour, l’amitié, l’enfance la trahison... Et le temps qui passe. Car c’est aussi un film sur le temps et la nostalgie.

Et pour exprimer cela quoi de mieux qu’une superbe bande son réalisée par le grand Ennio Morricone.
Il s’agit tout simplement d’une de mes partition favorite tout film confondus. En soit pas tant de thèmes que ça mais quels thèmes ! De la reprise de Yesterday des Beatles au thème de Déborah en passant par la musique de Cockeye la musique vient sublimer cette tragédie de manière envoûtante et quasi hypnotique . Tout le sentiment de nostalgie est multiplié par ces thèmes magnifiques rendant certaines scènes tout simplement mythique. Bien sûr on ne peut pas ne pas citer ici la scène du Pont de Brooklyn avec ce thème à la flûte de pan. Scène ultra marquante à la mise en scène parfaite, autre point fort du film. Leone ne déçoit pas sur ce point, tout semble millimétré, chaque plan pensé avec minutie.

Petit bonus pour la scène de la charlotte qui est géniale.

Entre brutalité et beauté, trahison et amitié ce film expose tel une symphonie un film de gangster et une fresque magnifique de près de 4h pendant laquelle le temps semble être en suspension