Sergio Leone et Ennio Morricone le duo gagnant sans aucun doute! Une ambiance de western règne dans ce film, et c'est indéniable. Mais ne nous trompons pas, c'est avant tout un drame d'une grandeur, d'une puissance rarement égalée. En ce qui me concerne j'ai immédiatement pensé au parrain de Coppola. C'est un peu un "mix" des deux premiers: on a le côté plutôt histoire d'une bande d'associés, la pseudo-légèreté du premier parrain, mêlée à la gravitée sans précédent du second.
Ce film est la preuve que ce n'est pas parce qu'on dure 3h50 qu'on est forcément trop long, considéré ensuite comme une épreuve à passer (pour la culture générale) plutôt que comme un véritable plaisir. Je ne vais pas dire que le film n'est pas lent, ce serait mentir. Mais ces lenteurs ne sont pas des longueurs. Cela est avant tout possible grâce à (nous y voilà enfin) la SPLENDIDE MUSIQUE de ce sacré Morricone! C'est un génie, que dire d'autre? On le connaissait surtout pour ses musiques de westerns devenues cultes, mais là, malgré quelques morceaux (fort sympathiques), il sort complètement de ce registre et nous pond une merveille auditive. La musique du film est d'une richesse, d'une qualité et surtout d'une diversité époustouflante!
Quant à l'histoire en elle-même, elle mêle trois époques pour les personnages: leur adolescence, où ils commencent tout juste à faire du business; l'âge adulte, où ils sont devenus puissants et respectés; puis le temps de la narration, après la fin de la prohibition, où ils se sont séparés. On jongle régulièrement entre ces 3 périodes, ce qui permet de relancer le rythme du récit (et par là de traiter plusieurs sous-intrigues successivement ou simultanément).
Ayant vu The Deer Hunter (Voyage au bout de l'enfer) le lendemain, je n'ai pu m'empêcher de comparer. Et là-dessus, Il était une fois en Amérique ressort comme étant plus dynamique. (les longueurs du premier étant largement dues à un manque crucial de musique...après c'est sûr que c'est difficile de faire mieux que Morricone!)