Tsui Hark a toujours aimé les grandes fresques, qu’elles soient policières, fantastiques ou historique. Avec Il était une fois en Chine, il rend hommage à Wong Fei Hong, une légende nationale.
Jet Li était encore un jeune premier lorsqu’il est choisi par Tsui Hark pour jouer ce rôle légendaire dans un film qui se trouve être un point charnière du cinéma de ce pays. En effet, on y retrouve tous les éléments qui font du cinéma chinois ce que les aficionados aiment aujourd’hui : les combats y sont très nombreux et virevoltants, constamment inventifs et d’une rapidité impressionnante pour l’époque, Jet Li y est extrêmement badass et dégage un charisme fou malgré son jeune âge, les bad guys sont affreusement méchants et anti-Chine, sans oublier un humour d’une débilité déconcertante qui fera grincer des dents ou hurler de rire les bons publics, prêts à ce genre de débordements bien chinois… Mais comme dans tout film somme, Il était une fois en Chine est affreusement long, parfois incompréhensible tant tout se mêle en même temps dans des dialogues explicatifs parfois maladroits et ne doit son salut qu’à un final époustouflant.
Défiant toute logique, mais souffrant de ses 25 ans, Il était une fois en Chine reste un film à voir, avant de s’enchaîner les cinq suites (dont deux sans Jet Li), pour se faire une idée sur le cinéma chinois des 90s.