From Lanre Bakare's critic in The Guardian
Unforgiven doesn’t have the weight and heft of Gentleman’s Agreement or the historical value of Schindler’s List or 12 Years A Slave. It doesn’t often crack the top five on best westerns of all time lists, struggling to live up to the praise thrust upon films such as The Searchers or The Wild Bunch. But Eastwood pulled off something people are continuing to struggle with: how do you make the western – and himself – interesting to a contemporary audience?
From Télérama:
Le titre original, Unforgiven (traduire : « non pardonné »), convient mieux – il dit la rage, le mal, la souffrance qui reste incrustée. Aucun personnage n'est en paix, aucun n'est vraiment bon ni juste, chacun a un comportement répréhensible, une morale discutable. A commencer par le shérif, qui proscrit l'usage des armes à feu dans sa ville, mais qui, dans son maintien obsessionnel de l'ordre public, fait lui aussi preuve de violence, torture, outrepasse ce que lui autorise sa fonction. Quant aux prostituées, en promulguant l'autodéfense pour que justice soit rendue, elles alimentent la tuerie.
Un homme qui n'arrive plus à tuer. Un autre qui ne s'en remet pas de l'avoir fait. Un troisième qui tire plus vite que son ombre parce qu'il est un fantôme. Voilà entre autres choses ce que raconte Eastwood, qui met à mal la mythologie du Far West (un monde plein de cruauté et de fureur, où la femme est avilie) tout en la réveillant provisoirement, comme si c'était la dernière fois, le dernier western, le dernier jour avant l'Apocalypse (pluie diluvienne, flambeaux dans la nuit).
En fait, comparer Unforgiven avec les classique des 60s (en particulier ceux de Sergio Leone) est sûrement une erreur. Le contexte de ces films est totalement différent. Sergio Leone sort sa trilogie du dollar au moment de la golden era des westerns, alors que Eastwood tente, quant à lui, de remettre le western sur le devant de la scène. Si les westerns de Sergio Leone sont extrêmement esthétiques, romantiques avec une bande originale exceptionnelle de Ennio Morricone, Unforgiven est, en effet, bien plus dans le registre politique. Est-ce l'époque qui veut ça ?