On m'a forcée à mettre un titre mais j'avais pas d'idée #ausecours

Incassable : deuxième film que je regarde de Shyamalan, deuxième twist final assez bon. Le premier était Sixième Sens, qui alliait une belle histoire captivante à un retournement de situation pour le moins spectaculaire : le film a intégré mon top 10. Petit déception donc, dans la mesure où je m'attendais à quelque chose de grandiose de la part du cinéaste pour Incassable. Si la réalisation et le style de Shyamalan sont plus marqués dans ce film (ce qui n'est pas pour me déplaire), Incassable est bien loin d'être parfait à l'image de Sixième Sens (selon moi). Déjà les longueurs : ce film est long et ca en devient pénible, on met un temps fou pour en venir aux faits et on s'ennuie tout simplement. 1h42, mais on n'en voit plus le bout. C'est dommage car si le film avait été un peu plus rythmé il aurait été franchement bon. La scène des altères par exemple, est d'une lenteur incroyable, et on peine à croire que Shyamalan ne se soit pas rendu compte à quel point étirer ce passage de la sorte rimait avec du remplissage. Mais passons.


À part ça les acteurs sont très bons, mention spéciale pour l'excellent Samuel L. Jackson (c'est moi ou la couleur violette est omniprésente lorsqu'il s'agit de lui ? C'est une référence au Joker ?!) et l'ambiance est très bien. Sombre, mystérieuse, le travail de Shyamalan sur la mise en scène m'a séduite, particulièrement vers la fin où, en sortant de la piscine, les images et la façon de filmer rappellent en tous points le genre super héroïque. Car Incassable et ce thème sont étroitement liés, et que c'est un petit plaisir pour les fans de comics de voir ce sujet abordé dans un film "sérieux", et approfondi avec pertinence. La thèse développée est intéressante, spéciale. Mais on s'approche du twist final, qui m'a surprise sans vraiment plus, et il est l'heure d'utiliser sans modération le bouton "spoiler".


Un super héros n'est rien sans son ennemi juré, son alter-ego, son "dark lui-même" en quelque sorte, et inversement le "méchant" n'est rien sans un héros pour lui tenir tête. Ainsi les existences des deux personnages principaux, David et Elijah, prennent un sens uniquement l'une par rapport à l'autre. Le film traite aussi de l'acceptation de soi-même, dans la mesure où David a du mal à assumer sa nature.


Les différents sujets abordés donnent un sens au film, et surtout le twist lui donne de l'intérêt car sans lui Incassable est long, très long et trop inintéressant. À cause de ses longueurs, il ne parvient pas être agréable, mais la fin sauve un peu le tout et la proximité avec le monde des comics ne peut être que plaisante. Quoiqu'un peu déçue par ce thriller, j'en ressors convaincue par son ambiance et ses idées.
6,5/10

Mia_Landa
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le 26 juin 2017

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Mia_Landa

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