Sur la ligne décroissante du plaisir

J’ai vraiment un gros souci avec ce film qui, certes, envoie du lourd, avec des effets spéciaux maîtrisés, un contexte captivant, et une intrigue efficace, mais qui manque cruellement de logique et de crédibilité.

En réalité, lorsque je me suis lancé une nouvelle fois dans le visionnage de ce film (pour en écrire cette critique), je me suis demandé pourquoi j’en avais un si mauvais souvenir. L’introduction est sympa, la première partie capte notre attention, l’arrivée des extraterrestres se déroule dans une gravité appréciable, et puis… tout bascule avec la seconde partie du film, plus patriote, plus excessive, avec des punchlines à la con, de mauvaises habitudes américaines, et un humour débile, autant d'aspects décevants qui gâchent le spectacle. J'ai relevé aussi une définition des personnages incroyablement élémentaire, avec des archétypes sans nuances. Aussi, tout part en cacahuète lorsque l'histoire prend une direction plus militaire, le président américain se met à piloter un avion de chasse pour exterminer de l’ovni, le plus grand alcoolique du Nouveau-Mexique se lance dans une mission suicide qui semble ravir son fils, les extraterrestres, qui sont décrits comme une espèce largement supérieure à la nôtre, se laissent dépasser par quelque chose d’aussi élémentaire qu’un virus informatique, l’armée arrive à faire usage de l’aéronef de Roswell, sans ne rien comprendre à sa technologie… bref, tout ça pour dire que la deuxième moitié du film n'est pas du tout crédible. C’est dommage, parce que l’intention et la technique étaient très honorables.

Du coup, j’aurais aimé attribuer une meilleure note à ce film, qui sur le fond, est tout de même atrocement divertissant, mais les nombreux défauts d’écritures, comme les dialogues qui relèvent presque de la parodie ("Coucou! C'est moi !") et les pirouettes scénaristiques pratiques me poussent à la réserve.

Tout cela pour dire que cette mégaproduction a bien évidemment marqué son époque, mais avec un peu de recul, il est évident qu’elle manque de sérieux. Dommage.