L'avis à Wiwi : "Indiana Jones et le cadran de la destinée"

Le voilà, le dernier Indy, celui qui va mettre fin au personnage d'Indiana Jones. Par nostalgie plus que par attente, nous sommes allés le voir cet après-midi. Et on ressort léger, avec la sensation d'avoir vu un bon film doublé d'une belle conclusion à cette saga d'aventure qui a débuté en 1981.

La première des choses qui n'était pas une mince à faire était de reprendre le flambeau de Steven Spielberg. Et c'est James Mangold qui s'y colle et il déploie un bel effort pour rester fidèle à cette patte singulière (sauf peut-être dans le cadrage) : que ce soit de l'usage des bruitages emblématiques (le bruit des coups de poings xD), les morts des méchants nazis toutes plus drôles et expéditives les unes que les autres ^^, la carte qui s'affiche quand les héros volent vers une autre destination du globe, il y a un profond respect à toutes ces empreintes caractéristiques de la saga. On notera en revanche des CGI qui soufflent le chaud et le froid, le froid sur les arrière-plans notamment ou bien le rajeunissement d'Indy au début du film (qui manque de nuances dans ses expressions faciales. On sent que c'est trop figé et que ça ne suit pas bien le corps parfois...)

Néanmoins l'intrigue se suit avec plaisir (avec parfois des scènes d'actions trop longues) mais surtout vient boucler d'une manière assez admirable une cohérence globale. Les nazis sont toujours les méchants de l'histoire avec pour le coup le plus malin d'entre eux incarné par un bon Mads Mikkelsen (qui a quelques punchlines bien senties), l'objet de cette dernière quête d'Indiana Jones a ce qu'il faut de fantastique pour nous embarquer avec lui, les nazis veulent littéralement réécrire l'histoire. Quant au Professeur Jones, il est vieux (quoique encore un minimum en forme du haut de ses 80 balais), légèrement en décalage avec son temps (tout comme ses compagnons, tous sortis d'un service de gériatrie. C'est drôle de voir des vieux courir et ce décalage est assumé) et toujours le plus mauvais bagarreur de la Terre que je connaisse xD Mais au détour de quelques phrases, on en apprend un peu plus sur le bonhomme, la lassitude et la tristesse qui l'habite (éclipser Shia LaBeouf comme ils l'ont fait, non seulement c'est malin mais en plus ça sert aussi le propos et la quête). Et parfois, rarement mais parfois, le film nous faire ressentir un peu de compassion. A l'image de cette belle fin qui cristallise un peu l'essence du personnage : l'archéologue qui, avant la fin de sa vie, a la chance inouïe de pouvoir vivre un bout d'Histoire et qui se reconnecte, de la plus mignonne des manières (en un clin d'oeil nostalgique parfait), avec son premier amour. Cette petite scène de fin m'a ému, j'ai presque eu un coup de clim dans les yeux ^^'

Voilà. Il est beau parfois d'avoir une saga qui se termine intelligemment. "Indiana Jones et le cadran de la destinée" est un film qui ferme le livre d'Indiana Jones et de ses péripéties en faisant les choix les plus sages. Je vous invite à vivre l'aventure une dernière fois au cinéma en compagnie du porteur de la combo chapeau/fouet parce qu'il aura été un monument iconique de la Pop Culture pendant près de 42 ans.