La déconstruction de l'homme blanc par les wokes

Encore un autre film raté. Indiana Jones 5, succombe à l'anthropophagie d'un système hollywoodien en fin de vie. Hollywood et Disney sont en train de se consumer.

Indiana Jones 5 a été créé par Kathleen Kennedy, l'ancienne secrétaire de Spielberg qui a occupe maintenant le poste de patronne de studio. C'est cette femme qui a détruit la franchise Star wars et qui fait la même chose avec Indiana Jones au nom de l'idéologie woke.

Avec un budget d'environ 300 millions de dollars auxquels il faut ajouter 150 millions de dollars consacrés au marketing, il faudrait environ 900 millions de dollars de recettes au box office pour que ce soit rentable. Ceci est impossible à surmonter. La popularité de la franchise Indiana Jones est inférieure à celle d'un Star Wars qui est alimenté par des bandes dessinées, des jeux vidéos et de nouveaux films. Il est insensé d'investir 500 millions de dollars dans ce projet.

En plus, Kennedy fait deux choix stratégiques pour éviter le problème avec l'âge de l'acteur vedette de 80 ans :

- le rajeunir numériquement une partie du film

- ajouter un complice plus jeune pour séduire les moins de trente ans

Pourquoi pas? mais il est nécessaire de voir comment cela a été réalisé...

Lors de la scène de début durant la seconde guerre mondiale, le rajeunissement numérique est bien fait. En revanche, la réalisation et le scénario de cette longue séquence d'introduction sont poussifs. Lorsque le passé d'Indy pendant la guerre était évoqué dans Indiana Jones 4, ça faisait fantasmer. Hélas, ici, la promesse ne sera pas tenue. Et avec quoi on comprense le manque d'idées? avec les cascades et les scènes de poursuite bien sur.

Le film nous emmène ensuite dans le "présent" de 1969, où il se sont occupés à déconstruire Indiana Jones, le superbe casse-cou indomptable que l'on aimait tant est à présent un pauvre vieillard inutile.

Kathleen Kennedy a lu Rousseau (pas Jean-Jacques, Sandrine). Elle se régale à montrer la vieillesse et le naufrage de ce macho d'une autre époque, confronté à un monde moderne qu'il ne comprend pas. Que c'est drôle de se moquer de ce vieillard aux portes de l'impotence…

Mais le public n'a pas signé pour ça. le public ne veut pas qu'on se moque d'Indy. et les résultats du box office en attestent.

Cependant, c'est avec l'arrivée du personnage supposé relancer la franchise que le film révèle son véritable visage. Kathleen Kennedy et ses copins wooke ont décidé de "dynamiser" Indiana Jones 5 en incluant un personnage de... femme forte et autonome. Naturellement. Pour ces wokes hollywoodiens, c'est amusant de ringardiser notre vieil Indy en l'entourant d'une femme forte qui est capable de tout faire comme lui, mais en mieux.

Phoebe Waller-Bridge, une comédienne britannique prend la relève d'Indiana Jones.

Lors des phases de casting, personne ne semble dérangé qu'elle n'ait pas de sex-appeal et qu'elle ne soit pas bankable. Elle est considérée comme très élégante (pour les américains, les Anglais sont toujours très chics) et très contemporaine.

Mais le public s'en fout. Elle est considérée comme vulgaire et antipathique par le public. Et c'est le public qui regardera les films.

Kathleen Kennedy se laisse emporter par son désir presque pathologique de créer des personnages de "femmes fortes" où cela n'est pas nécessaire. Ainsi, Indiana Jones va laisser sa place à cette jeune femme dynamique, plus érudite, plus forte et plus astucieuse que lui.

En tant qu'homme blanc de plus de 50 ans, suis-je dérangé par ce choix pour de mauvaises raisons? Me sentirai-je menacé dans ma virilité par une femme forte?

Non. J'adore Buffy contre les vampires, Ellen Ripley et Simone Weil, et je n'ai aucun problème avec les femmes fortes. Je suis en désaccord avec la façon dont la déconstruction est effectuée.

Ici, on n'est même plus dans le symbolisme.Le féminisme a remporté. L'homme blanc est par terre. La femme a plus de force que l'homme, elle est même supérieure à lui.

Que c'est stupide. Que c'est enfantin. Ce n'est pas acceptable...

Mais ceci n'est pas le seul défaut de "l'œuvre". le film est trop long, aucune inventivité et peu d'humour (du vrai).

Il auraient mieux fait de s'arrêter à une trilogie.