So time to die
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Quel que soit l’intérêt que chacun porte à la saga « Indiana Jones », il est impossible de renier le fait que « Indiana Jones et le cadran de la destinée » était un des événements les plus attendus de cette année. Étant tombé sous le charme des aventures du plus célèbre des archéologues lors de mon adolescence, j’étais ravi d’avoir une dernière occasion de suivre ses pérégrinations sur grand écran.
L’histoire s’inscrit en 1969. Indy s’apprête à prendre sa retraite. Les années pèsent et les étudiants semblent davantage être attirés par les étoiles que par les vestiges. L’aventurier semble avoir laissé sa place à un vieux monsieur solitaire et aigri. Mais ce quotidien morose va être chamboulé lorsque déboule la jeune et dynamique Phoebe, fille d’un ancien camarade. Cette dernière l’encourage à l’aide dans la quête d’un objet légendaire : le cadran de la destinée. Voilà le point de départ d’une course contre la montre durant laquelle Indy risque de sentir le poids des années…
Ce nouvel opus respecte les codes de la saga. Le spectateur a le plaisir de retrouvé toute une série de points de passage familiers. Le méchant est un nazi. Des bestioles parsèment le chemin des protagonistes. Les poursuites et les combats ne se déroulent jamais réellement comme prévu. Les clés du mystère sont dictées par une série d’énigmes. Bref, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il s’agit bien d’un nouvel épisode de « Indiana Jones ». Personnellement, j’ai apprécié ce côté nostalgique entretenu. J’ai pris énormément de plaisir à voir que malgré le temps qui passe, Indy reste Indy.
Le héros a vieilli. Il n’y a aucun doute. Le scénario l’assume pleinement. Une fois le flashback d’introduction terminé, le film nous fait découvrir un vieux monsieur. Il était alors peu évident de projeter ce dernier dans une grande aventure à l’autre bout du monde. Et pourtant ! Sous les rides, la magie est toujours présente. Et rapidement, Indy retrouve ses habitudes quand il s’agit d’échapper aux méchants nazis ou de se faufiler dans un site archéologique. Néanmoins, les déplacements sont moins alertes, les performances physiques souffrent de la comparaison avec celles de sa jeunesse. Mais à aucun moment, cela n’est pathétique. Bien au contraire ! Cet aspect-là est exploité pour en faire un ressort narratif à la fois drôle et touchant. C’est, de mon point de vue, une belle réussite.
Côté scénario, l’ensemble reste efficace. Je pourrais faire la fine bouche en regrettant que l’intrigue manque parfois de densité ou de complexité. Néanmoins, cette fragilité est compensée par les scènes d’action que je trouve plutôt réussies. Je les ai trouvées rythmées, drôles et surprenantes. Le film ne souffre d’aucun temps mort. Je n’ai pas vu passer les deux heures et demie que dure l’opus. Le personnage de Phoebe est plutôt réussi. Je trouve qu’il fonctionne bien. Sa personnalité ambigüe et son côté pétillant lui permettent d’exister à côté de son charismatique acolyte. Quant au méchant professeur nazi, il est joliment incarné par Mads Mikkelsen. Le personnage est certes manichéen mais le talent de son interprète suffit à lui offrir de l’épaisseur.
Pour conclure, j’ai passé un moment agréable devant ce dernier acte de cette légendaire saga du septième art. Je pense que tous les adeptes du héros et sa mythologie seront ravis de le retrouver pour un dernier tour durant lequel il ne chôme pas !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cinéma 2023
Créée
le 9 août 2023
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