Comment nous dire adieu ?

À la fois très attendu et finalement pas tant que ça, ce ressenti est également celui que l'on a devant le film : divertissant, à défaut de retrouver le charme qui caractérisait la trilogie. Si James Mangold fait globalement ce qu'il faut pour rester dans les pas d'un Steven Spielberg ayant étonnamment laissé la main, on se dit que ce scénario convenable et doté de quelques bonnes idées aurait pu, dû être meilleure, aussi bien pour l'action que les personnages.

Le changement d'époque est un atout, mais est en définitive surtout exploité au début. Une chasse au « trésor » dépaysante au possible, où l'on retrouve avec plaisir un Harrison Ford restant fidèle à son héros tout en intégrant que ce dernier n'est plus de la première jeunesse (euphémisme), face à un Mads Mikkelsen aussi sobre qu'inquiétant. Le final, spectaculaire, déçoit toutefois un peu : la scène aurait dû être beaucoup plus intense au vu de la situation.

Le dénouement, que certains disaient particulièrement émouvant, ne m'a également pas paru à la hauteur d'une telle mythologie cinématographique. Bref, si l'on revient plus aux fondamentaux et qu'en matière de pur divertissement, « Indiana Jones et le Cadran de la destinée » fait le boulot, on était en droit d'attendre plus de cette conclusion. So long, Indy.