Alors que Hollywood a une fâcheuse tendance à multiplier les sequels, prequels, cross-overs, reboots, etc, voilà que le cinéma Hong-kongais nous délivre une suite encore meilleure que le premier opus. Infernal Affairs, avec les grands Tony Leung et Andy Lau, était déjà très convaincant et mettait en scène un magnifique duel à distance entre deux infiltrés avec une fin tragique. Quelle bonne idée que de choisir de raconter l'origin story de ces derniers : comment se sont-ils retrouvés là?
Alors que de simples flash-backs dans le premier opus nous donnaient déjà envie de savoir le pourquoi du comment, ce deuxième volet tout en beauté dépasse son aîné : mise en scène léchée, BO très bien choisie, photographie remarquable, et bien sûr une ribambelle d'acteurs intéressants. C'est le gratin HK qui est devant la caméra, avec l'inévitable Anthony "No Smile" Wong, Eric Tsang, le magnifique Francis Ng...
Bref, Mak et Lau ont fait un très bon travail et accouchent d'une oeuvre dont je n'attendais pas grand-chose, sachant que le cinéma HK est en sérieuse décrépitude depuis les années 2000. Mais non, ce petit bijou utilise des ingrédients très classiques mais réussit à dépeindre un portrait touchant de tous ces personnages, tous plus véreux les uns que les autres, mais tous humains. Petit plus personnel pour la non-histoire d'amour entre Edison Chen et Carinau Lau, qui se termine de manière tragique. Le deuxième volet de la trilogie Infernal Affairs montre la violence entre les deux camps, et démontre que les pertes conséquentes se font des deux côtés, posant la question de l'existence ou non d'un réel gagnant dans l'histoire.