La clé d'une bonne magie, c'est l'honnêteté. Oui, contrairement à ce qui paraît, cet art de la fausseté, du mensonge et de la manipulation doit reposer sur la bonne foi du Magicien. Une simplicité, un rapport direct avec le spectateur qui engage son adhésion sur la confiance, un peu comme un hypnotiseur ou un psychanalyste.
Le syndrome Las Vegas de la franchise entame déjà lourdement cette carte maîtresse. Pas besoin de jouer les baroudeurs à la Mission Impossible, Ocean's Eleven ou Fast & Furious pour impressionner les foules. Au contraire même : ces modèles sont justement des sommets d'invraisemblance qui n'invitent qu'à pousser toujours plus loin les limites.
Mais tel est le modèle. Donc il est acquis qu'on ne croira à rien de ces tours de magie. Ce qui est fâcheux. Ce 3ème volet me semble aussi mauvais que les précédents. Peut-être encore moins lisible. Peut-être encore plus stupide. Son vague intérêt est de lorgner un peu plus du côté de l'Escape Game et de la magie de salon. Une façon comme une autre d'éviter de retourner au cinéma.