Cela fait quelques années que je n'ai pas écrit de critique. Pas le temps de le faire ou alors je ne le prenais pas. Mais après avoir vu ce film pour la 3ème fois, force est de reconnaître que le temps ça se prend.
Si j'ai visionné donc ce film pour la 3ème fois en 1 an c'est qu'il dégage quelque chose, c'est parce que je me suis pris une grande, très grande claque dans la face. Non pas la première fois au cinéma, où bien qu'impressionné et saisi par l'Histoire je n'avais pas eu cette boule au ventre, ce frisson supplémentaire pour être englouti tout entier par ce que je voyais.
Non, tout cela est arrivé un soir, seul, dans ma chambre. La veille, j'étais allé voir "Seul sur Mars" en salle obscure. Film bon spectacle mais au fur et à mesure de son avancée (la présence de Jessica Chastain aidant sans doute) je ne pouvais m’empêcher de repenser à Interstellar.
J'ai donc forcément comparé les deux films. Et là où Interstellar est directement au-dessus c'est qu'il a ce supplément d'âme à travers la relation entre Cooper et sa fille qui confère une grande réalité à son irréalisme. Cette relation permet à chacun de nous de nous rattacher à quelque chose que nous maitrisons, que nous savons alors que le film est scientifiquement assez dur à maitriser pour les novices et technologiquement encore impossible à mettre en place à l'heure H.
Je me suis toujours dit que les grands films sont ceux qui te marquent au plus profond de toi, les films auxquels tu penses à tout moment après les avoir vus et ce pendant des jours et des jours voire des semaines. Interstellar en fait parti. Car au-delà du côté graphique qui le place dans les plus beaux films sortis, au-delà de son casting 5 *, une émotion ressort du film et une grande question qui aurait de quoi nous remuer tous :
Est-ce que moi je l'aurais fait?