Le cinéma français. Ses clichés. Ses affiches. Ses acteurs brillants (je dis ça pour leur gueule sur l'affiche, pas pour leur talent). Ses slogans. Ses promotions interminables. Un cinéma que j'aime pourtant détester. Rien de tel qu'un bon dimanche soir, une pizza au four, et une bonne bouse made in France. On se moque, on rigole, on devine la fin, et on a passé 1h25 (ça dépasse rarement cette durée) de plaisir.


C'est donc avec cette idée que j'étais allé voir, à sa sortie au cinéma, Intouchables. Le fameux "pas de bras, pas de chocolat" du trailer m'avait convaincu, bien que je pensais à ce moment avoir vu le meilleur passage du film. Et pourtant. Cœur de pierre que je suis, robuste et résistant aux émotions, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'à la fin du film, au commencement des notes de piano du générique, je sentais les larmes monter !


Oui, j'avais beaucoup ri pendant tout le film, mais j'avais en plus de ça été très touché par son histoire. En deux petites heures (ah, on a changé la durée), Driss et Philippe (campés par Omar Sy et François Cluzet) nous amusent, nous émeuvent. La justesse des acteurs (tous) s'avère très agréable, et l'histoire suit son cours sans jamais tomber dans le cliché.


Oui, le déroulement reste classique ; au début c'est rigolo, puis c'est moins rigolo, ensuite plus du tout rigolo, et la fin est émouvante. Mais je ne sais pas, sur moi, la magie a opéré. Encore une fois, la scène finale m'a réellement ému.


Cette confrontation amicale, dans laquelle Driss rend l'oeuf de Fabergé à Philippe (symbole de ce qui manquait à ce dernier pour une confiance totale en son nouvel ami), tout en le "piégeant" en ayant planifié un rendez-vous qui, on le sait, va forcément aboutir à une belle histoire. Et ce piano, qui démarre juste au bon moment, pile entre les larmes émues de Cluzet et le sourire rassurant d'Omar Sy...


En le revoyant presque 10 ans après, l'effet reste là. je connais les blagues, je ris dessus, je presque-pleure à la fin, et c'est tout ce qu'il nous faut. La comédie française grand public n'est pas morte.

Loopkin
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le 27 avr. 2020

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