BRÉSIL, 1974.

Les bouts du monde réclaments une pute mi-indigène. Il faut des jupes trop courts le long des fleuves infinis et opaques. Et puis y en a, des militaires tout juste bons à remplir les trous qui se vendent. Les putes marchent très lentement, les bars et les chaises ne sont pas près de s’enfuir. Il faut de longues rangées de prostituées, pour rassurer les murs des bars. Mais attention, pas trop de putes non plus, la déforestation ne compte pas ralentir, elle a besoin de bûcherons qui ne passent pas trop de jours par an dans la luxure. Les camionneurs n’ont qu’à occuper un peu plus l’emploi du temps de ces dames. Les camions ne sont pas encore assez nombreux pour faire fuir définitivement l’Amazonie. Maintes régions réclament plus de poussière et plus de chemins, estiment mériter bien plus de rues avec des corps. Les routes se multiplient bien, mais sans grande conviction. Du bois fraîchement découpé surgit de partout, et les pieds continuent d’être nus.