Les Nazis Ions Sont Un Peu Courts
Il est toujours plus confortable de résumer le monde en deux camps bien opposés. Le tout pourri ou le chef d’œuvre d’époque. Comme si la Bible avait été récrite par Mickael Bay.
Et puis des fois il y a ces films qui nous font chier à pas rentrer dans les cases. Ils ont du bon et du navrant. Surtout du navrant. Mais ils échappent à l’autodafé parce qu’il y a tellement pire. Ni nanars, ni pompeux, ils sont ces beaux bébés kikoololant qui furent saccagés par une sale adolescence. Mettez Jordy à 3 et 18 ans sur une même image. Vous avez l’essentiel.
Glop =
L’image Sin Citique n’est pas dégueu et le filtre lunaire rend les nazis encore plus poussiéreux.
Le fond sonore bien Wagnérien (forcément) remixé à la sauce samouraï maintient sous perf le déroulé du film.
Quelques éclairs géopolitiques burlesques et pertinents
Ça fait du bien de bousculer des monuments de gravité
Un générique final surprenant
On se demande tout le film si c’est une farce ou si c’est grave docteur.
Pas Glop =
Le jeu d’acteurs merdissima
Un rythme bien lourdaud
Les références bien grasses (Star Trek, Star Wars, Transformers, Inglorious Bastards, Chaplin,…)
Le mélange des registres (la scène du début résume tout : du « sérieux » dans la cervelle qui gicle et du grotesque dans la scène du black qui ouvre le SAS.
Des bonnes idées bâclées et/ou mal réalisées
On se demande tout le film si c’est une farce ou si c’est grave docteur.
En bref, ça emprunte à pas mal de genres, à pas mal de films, pour ne jamais trouver son style. Ça n’a pas le sérieux parodique d’un Starship Troopers. Ça n’a pas le burlesque sérieux d’un Chaplin. Ça n’a pas le comique popcorn d’un Mel Brooks. Ça n’a pas la pertinence gagesque géopolitique du Dictator. Ni la morale d’anticipation de films SF classiques.
En fait, on sent qu’il y a un message mais qu’il est planqué sous des couches de lourdeur. Ou parce que les thèmes égratignés sont trop touchy. Ou parce que l’auteur a juste loupé sa mayonnaise. Je vous l’ai dit : mi-figue, mi-résille.