Un second épisode spécial pour cette saison 1 de Euphoria qui se concentre ici sur la première séance de psy de Jules, après la séparation difficile d'avec Rue (et un rapport chaotique à


sa mère


fraîchement revenue). On aime vraiment beaucoup tout ce que ce personnage de Jules a à nous dire sur les personnes trans, sur leurs difficultés qu'on ignorait (l'énorme implant dans le bras pour garder une voix féminine et des parties intimes fines, on en a encore des frissons...), sur celles qu'on connaissait malheureusement (le regard des autres, le rapport au genre opposé, cette impression d'être "un imposteur"...), et tout cela, sans avoir l'air d'y toucher. Car, jamais dans la séance de psy, on n'a l'impression d'être en face d'un discours engagé, en face d'aucune pancarte militante, non, on se contente de s'attacher fortement à ce personnage qui passe par des phases difficiles de sa transition, et le reste se fait tout seul. On commence aussi à voir poindre les doutes de Jules sur la relation durable avec Rue, sur le poids de l'addiction qui l'affecte aussi (toujours la peur de retrouver son amie décédée dans la salle de bain, toujours la peur d'en être responsable en s'absentant ou en se disputant... Un sentiment aliénant). Mais, c'est plus fort que nous, malgré les souffrances que redoute d'éprouver Jules, on ne peut s'empêcher de rêver des deux misses ensembles, et le final de cet épisode nous en a convaincu. Par contre, pour le titre de l'épisode, on cherche toujours... Pourquoi ces poissons flagada au gros pif auraient droit à un traitement de faveur ? Allez, avec la tronche qu'ils se payent, on peut au moins leur accorder ça. Bien vu, Jules.

Aude_L
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le 28 août 2021

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