Le temps et l'enfance qui passent. Les êtres que l'on frôle. La mémoire comme un ensemble mal assemblé de fragments. Alain Souchon en noir et blanc allume une cigarette en écoutant Tino Rossi. Volutes de fumée, souvenirs qui se dissipent.


Un club de football amateur, des vestiaires, des supporters. Une femme aux seins nus saute d'un pont. Images floues comme dans les vieux films de famille tournés en Super 8. Un ouvrier qui a encore cinq ans à tirer. Un atelier désert. Un plan sur une chaîne. La chaîne. Ce qui nous lie et nous enchaîne. Entraves. Des fragments, des lieux. Une ville, un ciel. Des arbres. Des corps en mouvement. Bitume.


Morceaux d'objets et fragments d'hommes. La moustache souriante de Jean Rochefort, et sa bouche qui s'apprête à pleurer. Des espaces sans présence humaine. Des bribes, ruines sublimes d'existences. Des déceptions. Des absences. Amoureuses. William Sheller, Les orgueilleuses. Des carnets dans la spirale infernale. Des dessins, des agendas. Contre l'oublieuse mémoire : graffitis, griffonnages, traces d'un passage. Un film.


Nos petites vies éphémères, parfois, sont belles.

MonsieurPoiron
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le 7 juil. 2020

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