Après l'excellent Pupille, Jeanne Herry donne , avec ce nouveau film social, un coup de projecteur sur la "justice réparatrice".
Cet outil social propose d'encadrer et de favoriser le dialogue entre des victimes de délits (ou de crimes) et leurs auteurs.
Le chemin psychologique qu'il engendre permet de favoriser la compréhension, l'acceptation, la réparation, la prise de conscience de l'impact d'un crime ou d'un delit sur les vies des différents protagonistes , victimes ou auteurs.
Testée en France depuis 2014 et mise en place comme un outil du code de procédure pénale depuis 2020, la justice réparatrice méritait d'être connue d'avantage par le grand public.
Ce film en est une formidable publicité !
Travaillé sur un mode clinique et porté par des acteurs impliqués d'une très grande justesse, le film nous confronte à une multitude d'émotions ou se mêlent dégout, pitié, cruauté, optimisme et espoir à travers les échanges d'un groupe de victimes et de condamnés dans un cadre carcéral , et du cheminement de réparation psychologique d'une femme victime d'un viol incestueux .
Présenté comme cela, le sujet semble lourd et lugubre .
Pourtant jeanne Herry arrive dans à en faire émerger de l'espoir, de l'humour et de beaux sentiments tout en nous captivant de la première à la dernière minute de son film .
On quitte la salle assez secoué mais en ayant envie de croire à cette justice réparatrice et à ses vertues, et étonnamment porté par une brise d'optimisme et d'espoir.