Un dragon et Ioul-anj

Quand Jean-Louis Aubert avait annoncé faire une tournée avec des hologrammes, je n'avais pas pigé plus que ça l'intérêt de l'expérience. Ça semblait vraiment gadget, surtout que sur scène il est accompagné de bons musiciens alors pourquoi s'embêter à mettre sa tronche en hologramme en plusieurs fois sur des écrans ? Et puis en voyant le résultat avec ce concert filmé, j'ai compris qu'il s'agissait de se démultiplier, littéralement.

Seul sur scène avec des pédales à effets, des loopers à gogo, des instruments à disposition et des ingés son en coulisses qui vont se charger du reste (quelques pistes de soutien et des effets sur la voix et les instruments en question), l'artiste de 66 ans va faire une sacrée performance : tout faire lui-même. Il va construire les arrangements des morceaux de A à Z et va principalement s'accompagner à la guitare ou au piano selon les morceaux (je n'en dis pas plus pour les instruments utilisés). Là où je craignais le concert acoustique un peu soûlant avec les premiers titres, le concert prend une autre dimension. On voit un artiste se faire plaisir et le public lui rend bien, une envie de partager cette musique que ce même public aime tant, d'en offrir des versions inédites. Alors oui les écrans c'est un peu casse-gueule, surtout dans le cadre d'un concert filmé car les défauts sautent aux yeux, mais on sent qu'à voir en vrai ça doit être une sacrée expérience quand même.

Enfin, le choix des morceaux est plutôt bon, un beau bilan de sa carrière.