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Jean-Pierre Melville, portrait en neuf poses par Cinemaniaque

48ème (!!!) épisode de Cinéastes de notre temps, Jean-Pierre Melville, portrait en neuf poses à quelque chose d'à la fois fascinant et de frustrant. Frustrant car, comme souvent, on en apprend au final assez peu sur l'artiste et davantage sur l'homme, qui est certes intéressant mais bien moins que le réalisateur visionnaire et so american du cinéma français, celui qui en pompant les références du classicisme hollywoodien a influencé bon nombre de jeunes loups asiatiques (John Woo, Johnnie To) ou américains (Quentin Tarantino).


Fascinant car Melville était on ne peut plus rare en interview, et le voir se mettre en scène de cette façon, inviter la caméra de Labarthe dans ses bureaux a quelque chose d'inédit, de précieux. Ceux qui ont lu le très bon livre d'entretien de Rui Nogueira n'apprendront sans doute pas grand chose, mais qu'il est bon d'entendre Melville parler, même trop peu, de cinéma, de celui qu'il aime, de celui qu'il fait. Oui, on (je) aurait aimé en savoir plus sur sa façon de diriger, d'écrire aussi bien avec la plume qu'avec la caméra, mais qu'importe : à défaut d'un portrait instructif, Jean-Pierre Melville, portrait en neuf poses est une brèche dans une des personnalités les plus troubles du cinéma français.

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le 12 nov. 2016

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