Jean Valjean d'Éric Besnard partait d'une bonne idée : Plutôt que de faire une énième fresque grandiloquente, il se resserre sur un court épisode de la vie du misérable.
Grégory Gadebois est habité par ce rustre, en colère contre le monde entier. Brave type brisé par la violente cruauté du système carcéral.
Les seconds rôles, eux, sont loin d'êtres au niveau :
La pourtant formidable Alexandra Lamy est étonnamment grotesque, réduite à une simple apparence de mégère vipère, et Bernard Campan semble perdu dans sa chasuble et sa perruque, ne sachant où se placer. Les brèves apparitions de Dominique Pinon et celle, muette, d'Albert Dupontel remontent un légèrement le niveau.
La photographie monochrome (c'est tout gris parce que c'est triste, t'as compris ?) Est hideuse tandis que la mise en scène est banalement illustrative. En plus d'être écrasée par des voix-off martelant le propos.
Le propos sur la prison/bagne, dont les prisonniers ressortent plus violents et détraqué qu'ils n'y sont entrés est encore pertinent aujourd'hui.