La première chose que l'on se dit après avoir vu ce film : "Ah mais qu'est ce qu'il est long ! "
Une femme, assise dans ses habitudes, nous montre son quotidien bruxellois jour après jour, dans sa régularité monotone. Chaque geste est répété jusqu'à plus soif, comme pour montrer le vide existentiel du personnage. Dans ces gestes, il y a le souvenir des parents (ou des grands-parents), de la vie belge d'avant, du désir que chaque chose soit à sa place et conservé avec le plus grand soin. Un évènement vient bouleverser le calme plat derrière une porte que le spectateur ne peut ouvrir. Et tout l'ordre mental - qui est l'ordre de la maison - s'écroule.
Ce travail sur le geste, sur le temps est, si pas pénétrant par le sujet même, un exercice de haut vol assez réussi.