Happiness Road
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le 16 oct. 2023
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Comme A la folie, c'était excellent et pour globalement les mêmes raisons : pas de commentaire de Bing, immersion dans la réalité de gens, utilisation de la longueur de la répétition pour nous faire sentir un peu de ce que ces gens vivent.
J'y vois cependant 2 différences qui, si elles ne sont pas des défauts, rendent l'expérience moins marquante :
- La première est que la situation est bien moins horrible que celle de l'"hopital" psychiatrique, il n'y pas autant ce désespoir absolu latent de A la folie, rien d'aussi marquant que les regards dans le vide, ls disputes familiales qu'on a pu voir précédemment.
- Je ressens un petit manque d'information. C'est à dire que dans A la folie, il n'y a pas grand chose à savoir de plus, les gens sont amenés là pour des raisons arbitraires ou familiales (qu'on comprend pendant le film, notamment ce mec qui a été mit là bas par sa femme après voir été violent). Les gens dans l'hôpital n'ont pas d'autre vie que celle qu'on voit, il y avait un certain propos politique sous-jacent.
Ici, on à des gens normaux, même si le travail est une énorme part de leur vie, j'aurai bien aimé plus les suivre en dehors, plus sentir l'évolution au cours des années, quelque chose comme ça.
Mais à côté de ça, ce film ce démarque en bien d'A la folie, déjà voir comment se passe les ateliers qui font tourner le monde, quel prix ça implique d'avoir des vêtements pas cher en terme de conditions de vie est forcément fascinant. On voit bien que se sont des gens normaux et tous (car il y en à plein) les moments de vie captés sont un vrai trésor :l es embrouilles pour rien, les dragues laborieuses, les problèmes d'honneur des familles, la redondance de la question du salaire (et on sait à quel point cette question détourne les ouvriers de ce qui compte vraiment, sérieux on dirait les usines des années 30-40). Laisser les gens vivre aussi longtemps et librement devant la caméra permet ça, voir le réel (même pierre feuille pistolet ne pourra jamais faire ça à ce point).
Enfin, cette idée d'utiliser le cinéma comme projection dans le quotidien de gens dont j'en est rien à foutre au quotidien, c'est fou quand on y pense.
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Créée
le 13 avr. 2024
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