Un auteur à succès, victime d'un chantage, tue dans son salon celui qu'il croit être son maitre-chanteur.

C'est le début, dans la maison d'Antoine Brisebard, d'un vaudeville policier plein de mouvements et d'importuns autour d'un encombrant cadavre.

C'est aussi le début le d'une comédie aux effets lourdingues, conforme à ce que l'on peut attendre du réalisateur Jean Girault. Ses gags rudimentaires et sa grossière direction d'acteurs déterminent une comédie rarement drôle. Girault multiplie les artifices théatraux, les rebondissements les plus convenus sur un rythme trépident dont je ne suis pas sûr qu'il s'imposait. De telle sorte que Louis de Funès joue les piles électriques avec l'énergie qu'on lui connait et s'oblige à courir dans tous les sens, au détriment de son personnage.

Entouré de seconds rôles parfois franchement stupides, l'acteur se démène sans pouvoir masquer la pauvreté et la banalité de la mise en scène. De Funès, qu'on aime jamais autant que dans des personnages antipathiques et mesquins -ce que n'est pas Antoine Brisebard- ne trouve pas ici son meilleur rôle. Et que dire de Bernard Blier dans le rôle d'un soupçonneux inspecteur de police? Son talent comique a bien du mal à s'exprimer dans la frénésie ambiant et surjouée. En une ou deux scènes, plus réussies, le duo de Funès-Blier, si complémentaire, nous fait regretter qu'il ait bien peu inspiré le metteur en scène.

inspecteurmorvandieu
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le 17 oct. 2024

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