Joe Kidd est quelque part le triomphe du western spaghetti, autant dire la faillite du genre humain. John Sturges, metteur en scène respectable de westerns considérés au fil des années comme des classiques (les Sept Mercenaires, Règlements de comptes à OK Corral, le Dernier Train de Gun Hill...), succombe au crépuscule de sa vie à la nouvelle vague italienne.
D'un point de vue éthique, ça fait mal aux fesses.

Et d'un point de vue esthétique, ça fait mal aux yeux.
Si l'on est loin du vrai spaghetti à la sauce qui tache (grâce surtout à la présence de vrais acteurs américains : Clint Eastwood ou Robert Duvall), le film reste assez indigeste. Tout ce qui fait la recette de ce genre dégénéré du western est bel et bien là : photo dégueu, gunfights hystériques, dérision et, surtout, un scénario inepte, avec des scènes torchées qui n'ont aucune crédibilité. Et le scénario, je ne le répéterais jamais assez, c'est la base du cinéma. Comment intéresser un spectateur avec plus de 2 de QI avec une histoire qui ne tient pas debout ?
Pruneau
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le 10 déc. 2013

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