J'éprouve un élan de sympathie pour ce film à la sauce what-the-fuck. Déjà parce que les thèmes "drogue", "voyage dans le temps", "dimensions parallèles" et "créatures visqueuses" m'interpellent, mais aussi parce que le film lui-même est absurde. Mais c'est une absurdité utilisée avec imagination. C'est par moment assez cache-misère, mais ça le fait toujours avec une sincérité qui poussent à la sympathie.

Je prend pour exemple la scène de la moustache volante : pourquoi ? A quoi sert-elle ? Est-ce vraiment utile ? Non ; on aurait pu s'en passer sans problème. Mais l'idée même d'intégrer une moustache volante dans le film sans chercher à se justifier inutilement fait déjà de John dies at the end un produit franc dans sa démarche et donc sympathique.

Le film est complètement différent de l'histoire de base, mais garde l'univers horreur-comédie, avec cet aspect sobrement déjanté.

Au casting, on retrouve quelque chose de tout à fait potable, avec en prime un Paul Giamatti. Ce type n'a pas de charisme et pourtant, c'est fou comme je trouve qu'il rend bien à l'écran. Mais le casting ne fait que compléter un univers esthétique réussi. Le film a beau se dérouler majoritairement de nuit, l'image reste propre.

John dies at the end est un film compliqué, riche en interprétations, et pourtant je ne pense pas qu'il demandait à atteindre ce statut (contrairement à un Donnie Darko par exemple). Je ne pense pas que le film soit plus qu'un grand délire bien mené par un réalisateur accompli.
Le film a le mérite de changer de l'ordinaire sans tomber dans l'enchère gratuite (comme un human centiped crade) ni dans l'inutilité de la fausse réflexion (comme un shame épuisant)
LeCactus
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur la drogue et Les meilleurs films de 2013

Créée

le 20 août 2013

Critique lue 260 fois

LeCactus

Écrit par

Critique lue 260 fois

D'autres avis sur John Dies at the End

John Dies at the End
BaNDiNi
7

La sauce soja, ce mal absolu

Le film d'ouverture du Paris International Fantastic Film Festival 2012 est un gros WTF du réal de Bubba Ho-tep. Je n'ai strictement rien capté de l'intrigue, acadabrantesque et prétexte à toutes...

le 17 nov. 2012

13 j'aime

2

John Dies at the End
Fatpooper
7

Que la sauce soit avec toi !

Voilà un film complètement barré qui rappelle un peu quelques productions des années 80-90, avec une narration chaotique, des idées folles et beaucoup d'audace. Le genre de films qui ne se vendra...

le 15 août 2014

9 j'aime

2

John Dies at the End
EloFreddy
6

Délire sous LSD ou bad trip ?

On peut dire que le PIFFF commence bien avec ce film d'ouverture complètement décalé et délirant. Pas de superflu ou de présentation trop longue, on rentre très vite dans le sujet avec cette fameuse...

le 18 nov. 2012

7 j'aime

Du même critique

Hunger Games : La Révolte, partie 1
LeCactus
4

Les débuts du commencement de l'introduction de l'aberrante révolte

Cette critique n'est pas une critique. Il s'agit plutôt d'une retranscription fantaisiste de ce nouveau chapitre de Hunger Games. Alors je vous le dit tout net : si vous cherchez de la critique...

le 15 nov. 2014

129 j'aime

38

Hunger Games - L'Embrasement
LeCactus
2

Les absurdes aventures de la pathétique femme à l'arc

Il était une fois, Katniss et son meilleur ami dans la forêt. - Vise bien Katniss ! T'as encore rien attrapé depuis ce matin ! Si seulement tu tirais aussi bien sur les animaux que sur les humains,...

le 6 déc. 2013

84 j'aime

28

In the Mood for Love
LeCactus
5

creuser un trou dans un arbre pour y murmurer ma critique

Je découvre Wong Kar Wai avec ce film. Sa méthode de travail particulière m'a intrigué : l'homme tourne des scènes, au hasard paraît-il, puis les complètent par la suite pour en faire un film. Une...

le 13 janv. 2014

54 j'aime

2