Le premier Joker m’avait mis une claque monumentale.
Tout y était, Gotham, sombre mais crédible, un Joaquin Phoenix habité par le personnage, une réal ciselée, une bande-son immense et surtout la naissance d’un Joker charismatique, chaotique, imprévisible, avec une profondeur rare.
Du coup, j’ai longtemps hésité avant de regarder ce deuxième volet : les retours étaient pas terribles, et je savais que j’allais être déçu. Et… bingo. Pas déçu.. Dégouté.
Mais Todd, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu avais tout ! Les acteurs parfaits, un budget XXL, un personnage culte déjà bien lancé… et tu nous ponds ça ?
La réalisation est sublime et ça me fout encore plus la haine. Parce que techniquement, c’est magnifique, mais sur le fond… Joker ? Sérieux ? Fallait l’appeler Musical à Gotham ou La La Land 2 directement. Parce que là, on n’est pas dans l’univers de Batman, on est dans un trip perso.
Petit rappel express : le Joker, c’est LE CHAOS INCARNÉ.
C’est l’anarchie, l’humour noir, le sadisme pur. C’est des crimes qui ressemblent à des pièces de théâtre, un manipulateur brillant, un cerveau criminel. C’est l’imprévisible absolu, capable de passer du clown dément au philosophe lucide en un claquement de doigts.
Dans le premier, on sentait que ça pouvait partir dans cette direction et j’étais hypé à fond. Mais là… c’est quoi cette comédie dramatico musicale ?! Et pourtant j’adore Stefani Germanotta ! Elle est brillante, elle crève l’écran, rien à dire. Mais ça ne sauve pas le naufrage.
Oui, je sais, je ne suis pas objectif, je juge le film sur ce que j’en attendais. Mais mince, le Joker, c’est un mythe. Il appartient un peu à tout le monde. Et là, on me sert un Joker qui n’a plus rien de Joker. Sérieux, Todd..
Bref : magnifique déception..