La Galice jusqu'à l'hallali
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Lui, est aimable comme un surveillant de prison (sans rire) et très seul ; elle, de son côté, visite son fils dans cette même prison et vit auprès d'un mari sous assistance respiratoire. La rencontre de ces deux âmes en déshérence se produit à la suite d'un énorme mensonge. La suite de l'intrigue de Josefina se fait tout en douceur et naturellement, sans forcer le trait. Parfaitement bien écrit dans le développement des situations, le film est en revanche assez mollement réalisé, ce qui ne constitue pas une pierre d'achoppement au plaisir pris au récit, eu égard à l'extrême bienveillance que réserve le réalisateur, Javier Marco (premier long-métrage), à l'égard de ses deux principaux protagonistes, l'un et l'autre également touchants. Cependant, le film ajoute quelques éléments inexpliqués à sa trame, qui laissent quelque peu circonspect et se mettent en travers de la belle simplicité générale de l'ouvrage. Le spectateur se trouve ainsi bien démuni sur un certain nombre de faits qui mériteraient au moins quelques explications. Certes, le travail d'imagination de chacun est là pour combler les trous du scénario mais le procédé est un peu trop récurrent, notamment sur la fin, avec un dénouement excessivement ouvert. Il y a de quoi se consoler, heureusement, avec l'interprétation sensible et raffinée de Roberto Álamo et surtout d'Emma Suárez, actrice magnifique vue notamment dans le passé chez Julio Medem, Pedro Almodovar et Michel Franco.
Créée
le 7 nov. 2022
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