Josefina
Josefina

Film de Javier Marco (2021)

Aimable comme un surveillant de prison

Lui, est aimable comme un surveillant de prison (sans rire) et très seul ; elle, de son côté, visite son fils dans cette même prison et vit auprès d'un mari sous assistance respiratoire. La rencontre de ces deux âmes en déshérence se produit à la suite d'un énorme mensonge. La suite de l'intrigue de Josefina se fait tout en douceur et naturellement, sans forcer le trait. Parfaitement bien écrit dans le développement des situations, le film est en revanche assez mollement réalisé, ce qui ne constitue pas une pierre d'achoppement au plaisir pris au récit, eu égard à l'extrême bienveillance que réserve le réalisateur, Javier Marco (premier long-métrage), à l'égard de ses deux principaux protagonistes, l'un et l'autre également touchants. Cependant, le film ajoute quelques éléments inexpliqués à sa trame, qui laissent quelque peu circonspect et se mettent en travers de la belle simplicité générale de l'ouvrage. Le spectateur se trouve ainsi bien démuni sur un certain nombre de faits qui mériteraient au moins quelques explications. Certes, le travail d'imagination de chacun est là pour combler les trous du scénario mais le procédé est un peu trop récurrent, notamment sur la fin, avec un dénouement excessivement ouvert. Il y a de quoi se consoler, heureusement, avec l'interprétation sensible et raffinée de Roberto Álamo et surtout d'Emma Suárez, actrice magnifique vue notamment dans le passé chez Julio Medem, Pedro Almodovar et Michel Franco.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 7 nov. 2022

Critique lue 34 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 34 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13