Ce troisième spécial produit par Disney+ autour de la nouvelle déclinaison du Journal d'un dégonflé, reprend les codes attendus du film de Noël : une tempête de neige, une maison transformée en huis clos familial, des tensions exacerbées par la promiscuité, et bien sûr un message final sur les valeurs d’entraide et de solidarité. Rien ne dépasse, tout est à sa place.
L’ambiance hivernale, avec ses décors enneigés, ses pulls kitsch et ses classiques situations de chaos domestique, sont des éléments toujours aussi réconfortants. Le film reste fidèle au style visuel instauré depuis le premier volet, imitation directe des dessins de l’œuvre littéraire. La mise en scène, fonctionnelle, permet à quelques gags de fonctionner et conserve un rythme convenable.
La production ne cherche jamais à aller plus loin que son cahier des charges. Le scénario ronronne sans jamais surprendre, enchaînant les péripéties convenues sans enjeu réel. Greg est une fois de plus cantonné à son rôle d’ado geignard sans évolution notable, et les autres personnages restent cantonnés à leurs archétypes. L’humour est inoffensif, les dialogues rarement percutants, et l’émotion, lorsqu’elle tente d’émerger, sonne trop fabriquée pour convaincre.
Dans l’ensemble, c'est une distraction sans accroc, ni éclat : une adaptation scolaire, sans véritable imagination. L’ensemble se regarde sans déplaisir mais s’oublie aussitôt. Un divertissement de catalogue, conçu pour remplir la case Noël, ni plus, ni moins.