Revue de stress
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Vous en avez marre des biopics de chanteurs ou héros de guerre ? Voici Joy : 2h05 de biopic...de la serpillière. Si, si, c'est possible. On attend avec impatience la nouvelle mode de films sur la création de nos produits ménagers (Joy 2 : l'éponge à récurer, Joy 3 : l'aspirateur sans fil...), ça promet d'être épique. Mais outre son sujet assez vide d'intérêt (étalé sur plus de deux longues heures), Joy nous pose un vrai problème de montage. Que l'on pense à la séquence du bateau où l'on fait partir la musique beaucoup trop tôt (rendant incompréhensible la fin de la dernière phrase), à celle de la table ronde des négociations du contrat où les dialogues (d'une autre conversation, pas ceux de la table ronde...) sont cette fois-ci jetés n'importe comment sur les images, ou encore à la petite musique festive qui accompagne le décès de la doyenne (il ne manquait que les cotillons)... On n'en croit ni ses yeux, ni ses oreilles. Malgré le nom du réalisateur David O. Russel que l'on sait plutôt doué avec les drames (Fighter, Happiness Therapy...), on constate un travail de montage qui ressemble à celui d'un amateur. La trame narrative n'est pas non plus très soignée entre la présentation au forceps de cette famille au début du film, le manque cruel d'émotion, de rythme et d'humour (les gags proposés par le personnage de Robert De Niro ne vont pas chercher bien loin), et surtout d'enjeu. Bien, on a affaires à une révolution pour le ménage, inventée par une femme qui veut se faire self-made-woman mais dont le reste de l'intrigue paraît bien fade (la famille est moins complexe que prévu, pas de surprise sur le déroulement de la vente de son produit...) et dont l'interprétation générale laisse à désirer (les personnages ressemblent à des caricatures, les acteurs en font des tonnes). Peu trépidant, très mal monté et aux personnages excessifs : ça n'est pas la Joy...
Créée
le 7 déc. 2020
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