Kagemusha, l'ombre du guerrier est un: drame, historique, guerre du génial Kurosawa 10/10

Shingen Takeda, est un grand samouraï et en même temps un grand seigneur, aimé et respecté, c'est aussi un faut lent, constitué de moment de fixité totale au soubresaut assez vif et surprenant, mais tout à fait fascinant au regard à l'honneur et la loyauté.
En utilisant les techniques très stylisées du théâtre Nô, Kurosawa tourne l'histoire d'un guerrier samouraï puissant dont les services sont tellement demandés qu'il est obligé d'envoyer doubles de lui-même, ou (guerriers de l'ombre), pour effectuer ses actes de présence les plus risqués. Lorsqu'un jour un des voleurs (Kagemusha) qui n'avait pas encore été décapité, passe près de Nabukado qui est le frère du seigneur Shingen Takeda remarque avec stupeur, la ressemblance de ce voleur avec le seigneur et ils se disent tous qu'ils vont le garder et lui apprendre à copier le seigneur au plus juste des actions, gestes et faits.
Quand le seigneur Shingen Takeda est fait gravement blessé dans la bataille, le seigneur sentant ses forces l'abandonner, donne l'ordre à tous ses généraux et vassaux, ainsi qu'à son frère et son fils, l'ordre de dissimuler sa mort pendant trois ans, le temps que le clan se renforce en toutes ses positions, et pour cela le double devra absolument prendre sa place pour ses ennemis ne sache pas l'arnaque et ne profitent de ce moment pour faire la guerre. Kagemusha, honorera son rôle de double de façon admirable, mais comme dans toute histoire il y a une fin elle viendra plus ou moins un an et demi plus tard.
Mis à part ça, cette réalisation est une pièce intéressante de l'histoire, Kurosawa où il joue aussi avec l'idée d'honneur.
Kurosawa donne au spectateur de grandes séquences de combat à grande échelle dans lequel des milliers d'hommes sont prêts à mourir pour leur allégeance à leur chef honoré. Pourtant, combien honorable et infinie est la sagesse du maître si elle peut être imitée par un simple voleur ?
Et pour cet homme involontairement plongé dans une telle position de pouvoir, Kurosawa fait un point pour montrer l'horreur sur son visage quand il voit des hordes de jeunes les hommes brutalisés sous son commandement.
Pour finir l'imposture est démasquée, Kurosawa déplace du point de vue du leader aux soldats eux-mêmes. Montrant comment, sans une idée d'accrocher, ils sont vraiment en train de mourir pour rien. La caméra repose seulement sûr . le champ de bataille, en regardant l'ensanglantés et les soldats se battent pour vivre battues. Il y a des scènes très dures à voir, mais à travers elle Kurosawa rend certaines déclarations puissantes. Film d'une splendeur thématique et esthétique confondante. Le champ de notre vision, est littéralement illuminé par une multitude de couleurs, qui accentue encore plus la gravité des expressions des personnages de ce film merveilleux. La réalisation est magistrale, le scénario excellent datant de cette fameuse période féodale, tout y est et le jeu des interprètes est tout bonnement magique tellement c'est bien joué. J'écris ces derniers mots et j'en suis encore sur le cul d'avoir vu ce chef-d'oeuvre d'Ikira Kurosawa.