Marre des faux-culs !

C’est trop facile et énervant de justifier la violence visuelle en massacrant des pédophiles ! C’est se cacher derrière une légitimité trompeuse et malhonnête. Si les auteurs de films sont sadiques et aiment faire souffrir des personnages — et le spectateur en même temps avec des images hyper violentes et réalistes —, qu’ils fassent du torture porn assumé.
Le maître en la matière est l’imposteur Michael Haneke qui se fait passer pour un intello pour juste faire souffrir ses spectateurs avec ses histoires sadiques et sa réalisation froide. Les membres du jury de Cannes ont juste été choqués, et de peur d’avoir un avis trop tranché ou irréfléchi face à leurs collègues, crient au génie. Mais la vérité est qu’Haneke jouit en silence de faire souffrir, c’est un sadique en série, et nous ses victimes. J’étais fan de sa première trilogie, mais ses justifications sur l’horreur de FUNNY GAMES m’ont d’un seul coup ouvert les yeux : face aux attaques des journalistes, il sortait la même excuse bancale que les réalisateurs pris à leur propre piège, et sans pratique de rhétorique défensive, comme Kassovitz pour LA HAINE : « Mon film n’est pas violent, ce sont les images du 20 heures qui sont violentes ». Depuis Haneke a affiné son propos fourbe et manipulateur, mais c’était trop tard pour moi qui me suis vraiment senti trahi et « baisé » par BENNY'S VIDEO, LE SEPTIEME CONTINENT et 71 FRAGMENTS D’UNE CHRONOLOGIE DU HASARD. Voilà c’est dit ! et pardon si j’ai fait un peu trop de « moi-je » mais je déteste les pervers narcissiques qui font plus de mal que moi ;)

Et tant qu’à balancer, j’ai une vague impression que Ari Aster (HEREDITE et MIDSOMMAR) prend le même chemin.

KILL LIST ressemble grave à The Wicker Man (c'est de même pour MIDSOMMAR d’ailleurs) ce qui peut présager de la malhonnêteté de leurs auteurs.

Mais ce qui est dommage c’est que KILL LIST a des qualités : les acteurs, la gestion de la dramaturgie, la réalisation, la photographie, le montage… mais du coup, ces qualités passent plus que des subterfuges pour se laisser embarquer malgré nous vers la perversion personnelle des auteurs.

Film suffisant, comme le montre sa fin trop rapide, car, finalement, cette histoire mystérieuse aurait mérité un développement plus approfondi… mais apparemment il ne restait plus de pédophiles à massacrer !

Un film juste-qu’au-boutiste comme A SERBIAN FILM est assumé, KILL LIST est faux-cul !

ANECDOTE :
Ca fait toujours plaisir de voir MyAnna Buring, surtout dans un rôle plus casanier ! Mais on se dit alors qu’elle aurait dû rester dans les grottes de THE DESCENT.

LA MUSIQUE : lien Youtube
Comme la musique de MIDSOMMAR mais en bien moins bien, même si c’était 8 ans avant. C’est une B.O. d’ambiance basique sans mélodie propre (à part un petit sifflement angoissant bien trouvé), pratiquement inexistante (le score total fait 21 min. !). Sinon violons stridents, tambours et cloches lointains, nappes de synthétiseur… musique somme toute efficace pour accompagner les séances de spiritisme.