Kimi, passe la seconde !

Pour avoir vu un nombre conséquent de films de S. Soderbergh, je reste indécis sur un sentiment général.

Il y a certains de ces films que j'adore et d'autres que j'adore détester.

Kimi ne rentre dans aucune de ces deux catégories. Il m'apparaît plus entre comme un entracte qu'une œuvre à part entière. Cette durée d'1h30 semble bien trop courte tant le film ouvre des portes sans jamais s'engager pleinement tout en accumulant les facilités scénaristiques.

Ce film agit comme si la narration pouvait juste sauter par-dessus les obstacles sans jamais devoir rendre des comptes. Les personnages agissent mais sans jamais de logique visible.

Plusieurs fois, je me suis retrouvé à me demander le pourquoi du comment, contestant la probabilité des choix scénaristique. Typiquement, le voisin ermite qui décide de sortir de son appartement pour venir en assistance à l'héroïne sans même lui avoir parlé une seule fois dans son existence. Et non, je n'appelle pas ça du courage ou de l'altruisme. J'appelle ça un cheveu sur la soupe.

Et c'est assez dommage de devoir en passer par là en 90 minutes de film.

De même, le film ne parvient jamais à construite une tension palpable à même de maintenir éveillé mon intérêt. Si l'on compare avec un film de la même catégorie, on a vraiment le droit à un ersatz de Paranoïa, bien mieux maîtrisé.

Rien à redire sur Zoë Kravitz en revanche, le reste du casting est fantomatique. Tout comme la bande-sonore.

Pas d'enjeu, pas de développement, pas de tension... une coquille vide ?