Pendant le visionnage du film, je pensais bien sûr à Blow Out saupoudré d'un peu de fenêtre sur cour et de Vertigo, le tout dans un cadre moderne, servant de capsule temporelle pour l'avenir et saisissant certains parfums et enjeux de notre temps.
Si Kimi peut être vu comme un remake ou une suite spirituelle à Blow Out, ou a minima, a un lien de parenté avec. Ce thriller en partie psychologique avec notre protagoniste agoraphobe post Covid mériterait un second visionnage de ma part. Comme en repensant à la somme de tout ce que j'ai vu, Kimi a ses influences, ses hommages ou ses liens avec d'autres long métrages, mais ça ne l'empêche pas d'avoir sa propre identité.
Et bien sûr, comme toujours chez Soderbergh c'est magnifiquement filmé avec une photographie magnifique et urbaine et bien rythmé. Le scénariste David Koepp démontre une fois de plus son efficacité dans le domaine du film à suspense.
Et comment ne pas parler de Zoé Kravitz qui se doit de porter le film, dans ce quasi huis-clos entouré de dangers dans un monde amorphe. On entre dans une phase de sa carrière où son niveau d'actrice ne cesse de croître, à moins que ce ne soit les films qui lui donnent la possibilité de dévoiler son jeu. Toujours est il, qu'elle fait le taff! Et on ne détourne pas ses yeux d'elle durant la quasi totalité du film.
Kimi nous montre un univers dangereux, auquel notre héroine a déjà survécu. Et si il est tentant de s'isoler dans ce terrible monde. Ce dernier finira toujours par vous avoir. Alors le mieux à faire serait plutôt de l'affronter. Un très bon message. Notons aussi un commentaire sur la "tech" et la finance.
Kimi est un visionnage facilement entrainant, digeste et graphiquement beau. Il emplit sa mission de thriller. De film de notre temps. Bonne bande son. Il a quelques trucs à nous dire et à nous montrer. Bref, on ne peut pas passer une mauvaise soirée à le regarder. Alors, c'est validé.