Le film a été tourné, comme plusieurs autres en 1976, pour surfer sur la vague du remake de King Kong, superproduction de Dino de Laurentis. Nous sommes ici devant un invraisemblable nanar dont le très faible budget a, semble-t-il, été dépensé pour une pellicule cinémascope et des effets 3D. King Kong est un figurant glissé dans une peau de bête digne d'un magasin de costumes pour bal costumé, les raccords sont invraisemblables et le gorille varie de taille selon les plans, d'environ 6 m à plus de 30 m ! Quelques séquences sont devenues cultes notamment celle où King Kong enjambe une petite vache en plastique du genre jouet Playmobil et celle où il se bat contre un requin, en fait un requin mort que le figurant agite dans tous les sens dans une piscine pour donner l'impression qu'il est vivant (en vain). Reste que l'on peut tout de même se demander si ce je-m'en-foutisme n'est pas, au moins en partie, joyeusement assumé : les militaires sont incroyablement débiles et, à un moment donné, King Kong fait un doigt d'honneur à l'hélicoptère (un jouet évidemment) qu'il vient de projeter sur un rocher. Cette petite perle a été rééditée chez ciné2genre avec un excellent bonus de Philippe Eude où celui-ci explique très drôlement la vague des films de gorille géant en 1976 ainsi que la production du film. Cote nanar : 8/10

PS : le titre français lors de la sortie en salle en 1978, ainsi que dans l'édition ci-dessus mentionnée est "King Kong revient".

Jean-Mariage
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le 9 sept. 2018

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